mercredi 22 janvier 2020

SOROLLA LE PEINTRE DE LA LUMIERE

Un  impressionnisme  subtil , d'une élégance folle qui provoque l'enchantement 
Avec un tel programme comment ne pas courir vers la salle Mozart à Toulon  pour s'enchanter en ces jours moroses et vent glacé ..

mais  la salle est comble  rapidement ,des amis sont restés devant la porte close 
Petit bémol   et mal aux yeux   me suis retrouvée un peu loin de l'écran et de la conférencière 
Quelques notes dans la nuit tout au long des 2h d'exposé avec les mots de Catherine de Buson  et des images pour garder  le souvenir de ce beau parcours  d'un garçon déjà doué qui  peint et photographie dès 15 ans les paysages de Valence , la grève ,  la mer en horizon entouré d'amis et de parents attentifs  
 Joaquin SOROLLA     1863 -1923
Par la photographie naissante  , un ami lui fait découvrir la lumière et les reflets sur tout ce que son regard effleure et transcende ce qui correspond aussi à l'harmonie et la joie qui l'habite ,  Il s'essaie tous les genres  avec bonheur  mais dans la tradition classique des compositions   des peintures hollandaises  dont ce premier tableau 




Les enfants nus heureux ou infirmes  témoins  et victimes    de  la guerre jalonnent son espace pourtant Il revient inlassablement vers la joie de vivre 


Images sereines loin des remous , des misères et des  batailles Napoléoniennes,  Il voyage à Rome,  Paris  dans la mouvance impressionniste mais avec pourtant  de subtiles particularités et des audaces de cadrage en plans coupés très photographiques , d'effets chromatiques où la lumière scintille en touches légères il travaille sur le motif sur le motif ,sur des petits cartons traits  rapides esquissés  pour saisir le mouvement   comme un rythme de valse  , et le vent qui gonfle les voiles des bateaux de pêche aux poissons d'argent  du travail des pêcheurs des boeufs tirant les filets , de douces maternités , d'une vie de famille  paisible  ou encore  des robes  en mousseline légères  et voilettes des jeunes filles sur la plage  en belle élégance
Les touristes adorent emporter un souvenir de cette douceur de vivre , de l' Espagne de vents et de soleil 


visage bourru devant ses toile à l'envers

Les formats s'agrandissent avec la notoriété il expose à Paris plus de 100 toiles dans une galerie renommée et le musée du Luxembourg lui achète une  toile  en 1895  
 C'est le temps des prix et des médailles  ,qui prônent le travail artisanal , le régionalisme de l'Espagne  pour oublier les guerres(de Cuba)  et les pleurs comme cette étrange vision d'enfants infimes se baignant dans une mer  sombre bleu- noir
il restera un peintre solaire  comme une signature décorative pour le plaisir des yeux 
L'Amérique  l'invite à New York  et un riche mécène lui commande une fresque de 14  panneaux Tel résumé de sa vie dans ses paysages familiers 
  Il y restera 8 ans et plus encore jusqu'en  en 1919 comme professeur 
 Un peu oublié en Europe il reviendra mourir en 1923 , laissant dans sa grande maison - musée à Madrid  900 tableaux et autant de dessins  
Le vent d'hiver ne peut en sortant effacer les images de cette éclatante lumière apprivoisée 



1 commentaire:

  1. et j'ignorais totalement son existence
    lumière oui mais aussi de beaux cadrages qui parlent modernité

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