lundi 24 mai 2021

COMME UN AIR DE CAMPAGNE

Le joli Mai incite à changer d'air  et changer nos habitudes ... Lire dans le pré fleuri en écoutant les mésanges  Rêves sur papier 


Je suis née de l'eau et avec le vent je vais dit le poète

 Du vent ...   les rosiers sont effeuillés tristement

   De l'eau ... pour abreuver les  plantes  et donner un teint frais aux belles de passage


 

 Dinettes dans le pré visites imprévues Chat pour Chat


 
ET si le temps devient très désagréable  Ecrire devant les hortensias  qui ont gelé en Avril  pour ne rien oublier et les iris rescapés


Grogner comme un ronchon devant les débordements des voisins déconfinés  en paquets de 30 



Mais je ne laisserai pas le temps  casser la mine de mes rêves ..dit Colette Muyard 



A suivre

vendredi 14 mai 2021

TEMPS PASSANT

 Chaque jour efface au miroir 

un visage , un sourire, une plage , un espoir 


Sur les horloges disparues , dont aucun mur n'a gardé  trace,

 on voit les aiguilles arrêtées au passé  

Est-ce la même mer ?Si lisse à l'aller Apaisée d'amour Huilée d'infini 

Si haute en couleurs 

Au retour si grise , froissée , orageuse Ridée de fatigues 

Si hautes en douleurs

 Est-ce la même vie  ?

Le pouls de la vie s'accélère Le temps n'a plus le temps Là-haut , fermant leurs serres les nuages gardent le bleu

 Petite musique de pluie

  Privées de toute sève  , les feuilles moribondes lancent vers le ciel et le  sol , 

un cri de silence  rouillé 

Petite musique de nuit

 Etranglé de beauté l'arbre va vers sa mort  Nous vers notre poussière 

Tout se bouscule et tout bascule 

Petite musique de vie 

Colette Muyard  (Mélancolère) 2010

Les poèmes de Colette Muyard  sont si beaux par de simples mots qui touchent l'âme  quand dans la peine un souvenir  revient   mais "la petite musique de vie "est pleine  d'espoir AA

lundi 10 mai 2021

JEAN AICARD ...IL Y A 100 ANS

TOULON   ce 13 Mai 1921 , pleure le chantre de la Provence Romancier , Poète et Académicien  


ll savait en quelques mots donner  la couleur et les parfums à son regard 

La frégate retourne au port, voiles tendues 

Et pour mieux voir la côte aux falaises ardues,

Je monte dans la hune où me suis un gabier

 La  vergue  tremble, il court sur cet étroit sentier

J'y suis habitué, dit - il ,mais prenez garde

ou encore

 Du haut de mon balcon balancé je regarde 

C'est le matin dans la brume au réveil 

Bourdonnant ,apparait poudroyant de soleil 

Mais dans ses brouillards d'or passe un trait écarlate 

Dans son bruit vague  , un chant de vingt clairons éclate

Le rideau  nuageux s'écarte déchiré...

Et laisse voir Toulon blanc , joyeux , entouré

 D'un  demi- cercle gris de collines austères

Dont tremblent les échos pleins de bruits militaires 

Son  immense arsenal plus grand que la cité

Fume déjà sonore en pleine activité...

et le poème se poursuit de vaisseaux en sculptures de clochers aux marins , une Ode à TOULON qui conserve ses souvenirs dans sa vieille bastide de la Garde ouverte aux amis et au public 


 


Image Var Matin  mai 2021