LE PANIER DE FLEURS

 Oui... ce panier a une histoire , une belle histoire d'amis et de fleurs , une histoire Juste du temps de nos enfances 

Une Juste mesure de la longueur des tiges des fleurs bien sagement posées , prêtes à être expédiées 

Une Juste dimension calculée pour tenir empilé dans la charrette vers la gare 

Une Juste beauté des cannes- roseaux cueillis coupés et séchés ,tressés  dans le bosquet voisin 

Un jour de nos anniversaires Francis nous a offert à chacun un de ces paniers remplis de roses 

Avec Josette ils ont fermé les yeux, Josette le 27   lui le 28 juin de l'année dernière 

Ils sont partis ensemble , nous les avons accompagné tous les deux au milieu des fleurs blanches dans cette petite église de Bandol là, où se retrouvent les grands moments d'une vie

 

  

 Revoir ce billet

https://arletteart.blogspot.com/2015/04/petits-soleils.html

VOUS AVEZ DIT MINGQI....

Dans le jardin parfumé du petit Musée il suffit d'entrer pour ouvrir des pages  d'Histoire   d'un  univers parfois   inconnu 

 

Notre Cheval Céleste  se pose  il y a 15 siècles en Chine  , quand le premier Empereur des Royaumes enfin réunis  Qin Sihuang  (-259 -210) souhaite en disparaissant  être accompagné par son armée au grand complet, ses serviteurs et le faste de sa cour  grandeur nature , on dit que les ouvriers furent sacrifiés ( comme en Egypte après la construction des tombes pyramides)

En 1974 sous un tumulus près  de X'IAN  un paysan trouve  des statues sous le limon  et  2 fosses sont alors creusées  8000 soldats et leurs chevaux  en rangs serrés  , tous différents  et c'est un souvenir, bien après en 1992, très fort et bouleversant de découvrir l'ampleur et l'immobilité de cette masse figée comme une photo de groupe à l'appel vers l'au- delà 
et surtout persiste l'odeur de la terre humide 

Bref 

Avec le temps, la tradition a perduré et tout un art dit MINGQI

 de petites figurines en bois ou argile accompagnent les Empereurs ou autres personnalités dans leur  dernier voyage  en grand apparat 

Mingqi  signifie objet brillant  , brillant d'une lumière spirituelle  retraçant l'évolution de la société avec les dynasties des Han, Song ,Tang , l'Histoire s'écrit alors  par ces témoins de la vie quotidienne

 Les soldats et leurs montures , ces intrépides petits chevaux mongols fiers et résistants , symbole du vaste empire  , fidèles jusque  dans la mort 
Ils doivent chevaucher les nuages  nommés " chevaux volants"présents dans les tombes pour accéder aux contrées d'Eternité par l'ascension spirituelle

les marchands, les musiciens et acrobates, les sportifs avec les joueurs et joueuses de polo , les Dames de la cour en belle prestance 

Les femmes sont très présentes dans la société chinoise 

Notre Charmant Musée sur la corniche nous présente avec sobriété et intelligence la base de cette civilisation par quelques trésors des collections

Merci à Frédéric Pédron  pour le savoir faire et le travail offert , le regard ne se perd pas  et reste concentré sur l'essentiel , précieux à celui qui se laisse entrainer 

Ce Gardien - Chimère ,effrayant à l'entrée des tombes en terre cuite blanche et vernissée(Tang)

En position de garde comme un molosse 

Les guerriers casqués souvent étrangers (Wei) d'où leurs aspect tous différents dans les traits les coiffures et les vêtements , comme les premiers soldats , grandeur nature 

Les Belles Dames  élégantes et raffinées de la Cour , droites et sûres de leurs pouvoirs 

La douce expression , au divin sourire de la joueuse de cithare qui harmonise le décor (Han ) voir un billet  lors d'une visite conférence en ce lieu  
https://arletteart.blogspot.com/2018/10/le-sourire-de-la-joueuse-de-cithare.html
((13 Octobre 2018)

J'abrège volontairement les détails très intéressants mais qui seraient trop longs ici  que je garde en archives  précieuses 

 

Panneau laqué  le cheval de Nguyen Van Minh  dans le hall du Musée

Notes prises sur les  fascicules du musée , notes et cahiers d'archives personnels 

Merci encore à Frédéric Pédron qui fait vivre ce musée  , par les expositions choisies, animations , musique et conférences du plus bel intérêt  en espérant que la façon très peu conventionnelle  dont je prépare mes billets  reste  exacte  dans le fond 

Visite ce jour sur la pointe des pieds car  une conférence sur  le dessin "Brin d'Herbe" peinture au trait  est en cours par Frédéric Pédron  

A bientôt  une conférence  ou autre visite 
ouvert jusqu'en Septembre 2019

 

DAME SIBILLE

Il était une fois ...au Moyen Age

Une Belle Dame de grande noblesse Provençale    au nom léger comme une libellule ,
Sibille 

Issue d'une grande lignée de Seigneurs de Trets et de Toulon, qui régnait sur la ville  depuis 300 ans , la vie était paisible et prospère  derrière ses remparts et fortifications  pour se protéger des barbaresques   ,  mais à la mort de Rostand de Geoffroi son oncle ,  Sibille devient  seule

héritière et " Seigneur"soit Maître... mais au féminin  ( du latin dominus domina ) donc on l'appela Dame Sibille en 1247

 

(Notes prises en résumé ,   ici là  chez Tony Marmottans et André Peyrègne Historiens)

Sur ce portrait (Musée du vieux Toulon)

on remarque les clefs de la ville et la table des lois 

Les troubadours allant de château en château chantaient 

sa beauté , et son caractère impétueux ,Elle défendit Toulon dans  les guerres de pouvoir entre les grands seigneurs qui revendiquaient leurs droits sur la ville

Devenue veuve en grande peine ,  du beau Gilbert  des Baux, elle l'enterra dans le cimetière qui jouxte la cathédrale et une plaque sur la façade est toujours visible mais très  pâle 
Elle se remarie avec Boniface de Castellane , preux chevalier d'un esprit libéral ce qui lui convenait  parfaitement , elle acceptait que la population Toulonnaise   se réunisse en assemblée publique , Elle écoutait toutes les réclamations et suggestions

Elle meurt en 1261 et prudente se sentant malade   elle lègue la ville à Charles d'Anjou le frère de St Louis  , mais là c'est une autre histoire)

(à gauche juste en bas)
"En l'an 1239 de l'incarnation du Seigneur aux nones de Juillet , mourut le seigneur Gaudifret Que son âme repose en paix...etc "

 Toulon est devenu prospère et active et c'est la fin de la Seigneurie 

 qui devint une" Baillerie"(avec un Bailli )avec  les villages de  la Garde , la Valette ,le Revest , Evenos , Ollioules dépendant de Hyères 

 Le sel et le vin  sont alors les  richesses de l'économie locale par rapport à Hyères qui était plus importante

 ( d'où  au retour  de la deuxième croisade 1254 Saint Louis  s'arrêta pour aller à la Ste Baume et non à Toulon)

Charles d'Anjou écrase l'économie par les impôts ,Souverain , cruel , brutal  ne songeant qu'aux conquêtes et aux  fêtes, il devint roi de Naples et de Sicile .... Il n'avait plus rien à faire de Toulon qui poursuivra son développement  en Provence sous d'autres contraintes

Loin des douceurs de la vie 

pourtant retrouvée, en se promenant  sur la  charmante petite place qui porte le nom de Dame Sibille , tout près de la rue des Arts où se déguste peut-être le vin du terroir que la Belle Dame réservait à ses sujets en priorité
Cet intermède a beaucoup de saveurs pour mieux en goûter   l'Histoire  

 

POESIE MELANCOLIQUE

¨Puisque le jeune Werther le chante  dans sa poésie mélancolique  devant la belle nature 

Juin à la campagne  est à l'unisson ...c'est tout un univers 

du soleil au vent ,des fleurs à la pluie , de l'orage à  la bougie , 

en quelques jours , la nature reprend ses droits 

Alors lisons 

"Je ne sais si je veille ou si je rêve encore 

Tout ce qui m'environne à l'air d'un paradis 

Le bois soupire ainsi qu'une harpe sonore 

Un monde se révèle à mes yeux éblouis 

Ô nature pleine de grâce 

Reine du temps et de l'espace

Daigne accueillir celui qui passe 

Et te salue humble mortel

Mystérieux silence ! ô calme solennel 

Tout m'attire et me plaît!

Ce mur et ce coin sombre 

Cette source limpide et la fraîcheur de l'ombre 

Il n'est pas une haie , il n'est pas un buisson 

Où n'éclose une fleur , où ne passe un frisson.

.....

Acte premier scène IV   Goethe