Un retour vers l'insaisissable Picasso
On le croit ici , il est déjà ailleurs , et sème ses 60.000 oeuvres comme il respire
On croit le connaitre ..Mais non
Toujours surprenant , ce n'est pas un hasard si Toulon l'accueille dans son beau musée
comme une pause et un renvoi à ses enfances avec la mer comme point essentiel avec ses rivages et ses paysages
Une cinquantaine de peintures et dessins prestigieux sont présentés en dialogue plaisant avec ses copains Braque- Duffy -Gris- Kisling -Derain se copiant les uns les autres en faisant ressentir leurs influences et qui ouvriront la porte à toute la peinture contemporaine
La mer stimule sa créativité comme un bien être psychologique
Il aimait venir à Toulon au Mourillon sur la corniche à l' Hôtel Nautilius
( ancienne villa Jules Verne et aujourd'hui Musée des Arts Asiatiques)
Petits dessins laissés sur des tables ou cahiers en hommage ( photos Nice Matin)
Dès 1896 les rivages de la Catalogne le fascine , la lumière ,les maisons , son regard saisit les formes primaires, il ressent un besoin impératif de structurer le paysage et la nature devient son grand atelier
Horta en Espagne
Braque adhère à cette vision
Les fenêtres, les ouvertures sont aussi pour Picasso une fusion entre l'intérieur et l'extérieur quand l'inspiration s'ajoute après une étude de décors des Ballets Russes de Diaghilev, ou une promenade aux arbres penchés
Tout est pour lui sujet de peinture (Paysage de Juan les Pins 1920) il y a de nombreux exemples ou Céret (1913)
Et ses amis Braque- Herbin- Gris -Kisling le suivent
Paysage de Céret
Le jardin devient son atelier et son atelier un jardin
Juan les Pins
Public attentif à l'écoute de Catherine Dupin de Saint -Cyr et et les Amis du Musée
Son atelier et cette armoire qu'il garda jusqu'à la fin qui est toujours à Vauvenargues on retrouve alors les paysages familiers
Et pour terminer ne pouvant tout commenter Cette imposante toile (130x195cm)
LA BAIE DE CANNES 1958
quand la mer l,e ciel et les arbres luttent pour se placer dans l'envahissement du paysage par la spéculation immobilière
Ce tableau devient son manifeste en signe de protestation de son rêve d'un Eden perdu
C'est un parcours ici , qui laisse de Picasso une image plus humaine du personnage incomparable et de son génie
L'exposition se termine le 23 Février 2020
a oui ! belle exposition et beau thème (bravo pour les dessins laissés au Nautilus, si j'avais su aurais pensé à lui en remontant de la plage)
RépondreSupprimerNe savais pas non plus ... hasard des lectures privées
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