Se plonger pour quelques instants dans le XV éme siècle et découvrir l'intimité d'un artiste est un grand plaisir , surtout lorsque François Martin est au pupitre pour nous parler
d'ANDREA MANTEGNA (1430-1506)
Visage ingrat , caractère insupportable .Il apparait comme un révolutionnaire prenant ses distances avec les douceurs des peintres de son époque et les sfumatos de Vinci
Frondeur de la Renaissance par son trait vif ,incisif ,puissant se rapprochant plus de la sculpture que de la peinture , favorisant les tons monochromes et les variations de la pierre sous l'influence de Donatello ami de l'atelier de ses débuts à Padoue Il se passionne pour l'Antiquité et ses personnages semblent en relief , il se joue de la perspective en créant des colonnes, arcs voutes et pilastres sur des fresques dont il ne reste que quelques images de la chapelle Ovetari à Padoue ( Musée Jacquemart André).
Illustration la famille François de Gonzague scène d'intimité (La lettre)
Isabelle d'Este par Léonard de Vinci
C'est en 1460 à la cour de la famille des Gonzague à Mantoue qu'il réalise des décors raffinés "La chambre des époux" Isabelle d'Este règne en grande maitresses des Arts dont Léonard de Vinci nous a laissé un doux portrait
Entrecoupé de musique François Martin nous enchante par d'infimes détails sur l'histoire , les brouilles et la politique de cette époque tout en choisissant des repères pour nous situer dans le temps Le réalisme de ses architectures et trompes l'oeil l'emporte souvent sur la spiritualité Douleurs et angoisse se lisent sur les visages son" Christ mort" est d'une dérangeante splendeur les tons uniformément gris de la pierre par endroit rosée du sang versé , le premier raccourci audacieux jamais réalisé et le visage d'une dignité plus qu'un cadavre humain
Par un humour vengeur, il insère dans ses fresques des visages ou des scènes drôlatiques comme cet oculus tout en haut d'un dôme dans la chapelle des Gonzague où des putti lancent des pommes ,jouent du bâton contre un paon, menacent de faire basculer une corbeille sur les spectateurs , se couronnent de fleurs en se moquant ou se confient des bêtises
Quant aux 3 portraits de St Sébastien transperçaient de flèches ,l'un dans une langueur déhanchée 1458 Padoue)
, l'autre 20 ans plus tard, devant une colonne ( au Louvre) regard implorant
et le dernier un peu avant sa mort, tel un être de chair une statue sur fond noir à ses pieds une bougie qui va s'éteindre exaltant le martyr
"Rien n'existe que le divin le reste n'est que du vent "
MANTEGNA le désenchanté comme une tragédie de l'Homme
Illustration la famille François de Gonzague scène d'intimité (La lettre)
Isabelle d'Este par Léonard de Vinci
C'est en 1460 à la cour de la famille des Gonzague à Mantoue qu'il réalise des décors raffinés "La chambre des époux" Isabelle d'Este règne en grande maitresses des Arts dont Léonard de Vinci nous a laissé un doux portrait
Entrecoupé de musique François Martin nous enchante par d'infimes détails sur l'histoire , les brouilles et la politique de cette époque tout en choisissant des repères pour nous situer dans le temps Le réalisme de ses architectures et trompes l'oeil l'emporte souvent sur la spiritualité Douleurs et angoisse se lisent sur les visages son" Christ mort" est d'une dérangeante splendeur les tons uniformément gris de la pierre par endroit rosée du sang versé , le premier raccourci audacieux jamais réalisé et le visage d'une dignité plus qu'un cadavre humain
Par un humour vengeur, il insère dans ses fresques des visages ou des scènes drôlatiques comme cet oculus tout en haut d'un dôme dans la chapelle des Gonzague où des putti lancent des pommes ,jouent du bâton contre un paon, menacent de faire basculer une corbeille sur les spectateurs , se couronnent de fleurs en se moquant ou se confient des bêtises
Quant aux 3 portraits de St Sébastien transperçaient de flèches ,l'un dans une langueur déhanchée 1458 Padoue)
, l'autre 20 ans plus tard, devant une colonne ( au Louvre) regard implorant
et le dernier un peu avant sa mort, tel un être de chair une statue sur fond noir à ses pieds une bougie qui va s'éteindre exaltant le martyr
"Rien n'existe que le divin le reste n'est que du vent "
MANTEGNA le désenchanté comme une tragédie de l'Homme
j'aurais adoré en connaître plus sur le bonhomme, aimant infiniment le peintre
RépondreSupprimerMERCI beaucoup pour ce partage Le Christ mort Saint Sébastien, que de compassion ... MERCI vraiment, j'en redemande
RépondreSupprimerBon soir Arlette
Merci Maria il est certain que l'homme et l'oeuvre sont intimement liés et chaque conférence est un plaisir à partager
SupprimerMerci pour ce moment Arlette
RépondreSupprimerRavie de vous retrouver
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