vendredi 27 juin 2014

LA VIE QUI VA

On devrait attendre et butiner toute une vie durant
 si possible une longue vie et puis très tard écrire dix lignes qui seraient bonnes 
Pour écrire une seule ligne, 
il faut avoir beaucoup vu  des villes et des hommes , des choses et connaître les animaux ,
 sentir comment volent les oiseaux
  et quel mouvement font les petites fleurs en s'ouvrant le matin
repenser  aux chemins inconnus dans des villes inconnues
et des rencontres inattendues 
A des départs que l'on voyait longtemps approcher
A des matins au bord de la mer 
A la mer elle - même 
A des mers A des voyages 
Il ne suffit pas de penser ...
Il faut des souvenirs
Rainer Maria Rilke ( Les carnets de Malte Laurids Brigge)


8 commentaires:

  1. je préfère les volatiles qui accompagnent ta vie qui va à mes pigeons….
    beau texte une fois encore de Rilke

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Rencontre ...Parade et danse amoureuse cris de joie!
      C'est la vie qui va ...au bord de la mer comme derrière les remparts
      Vent d'est en mer ...

      Supprimer
  2. « Les mouettes plongent, reparaissent, font claquer leurs grandes ailes. C'est leur vie que je voudrais vivre. Je voudrais apprendre leur science. Je voudrais parler leur langage, entendre les récits de leurs voyages. Savoir voler vite, pareil à une flèche sûre. Savoir scruter la mer à mille pieds de hauteur, savoir lire chaque ride, chaque tache, chaque tourbillon. »
    J.M.G. Le Clézio L'inconnu sur la terre

    La citation de Rilke pourrait être une préface aux écrits de Le Clézio dans L'inconnu sur la terre, même style, même philosophie.

    Bel et bon Juillet, Arlette, merci pour tout, textes et images

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les idées se rejoignent effectivement à partir d'éléments naturels de la vie bien que Rilke ici en fait surtout une plongée dans ses souvenirs
      J'aime beaucoup Le Clézio Merci Tilia pour ce rebond

      Supprimer
  3. Bonjour Arlette,
    Je me suis attardée sur ton Blog pendant cette journée de "travail musardante" chuttt
    Belles images et beaux textes qui donnent envie de prendre le chemin des grands jardins et de faire comme cet escargot, l'éloge de la lenteur.
    Trés bel été
    Nadine

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Nadine de cette balade buissonnière le but est atteint de faire rêver encore un peu plus
      Espère se revoir bientôt à la rentrée
      Bel été à toi Arlette

      Supprimer
  4. Tu nous offres là Arlette, un extrait de Les cahiers de Malte Laurids Brigge de Rainer Maria Rilke qui mérite d'être lu plus largement encore et bien qu'il soit très connu il fait partie de mes textes favoris qui dit la vie avec énormément de poésie et de sensibilité Rilke s'y dévoile et nous entraîne dans cette réflexion sur nous même, comment ne pas être émue par ses mots si humbles au fond... comme la vie qui va.... c'est aussi simple que ça, et pourtant peut-être pas !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui Monique! , certains textes sont souvent à reprendre pour y découvrir un écho nouveau , au gré des jours et des années .c'est ainsi que se forme la pensée ..et l'émerveillement de la vie....qui va
      Merci pour cet échange Belle journée AA

      Supprimer