Pour le centenaire de la naissance de Nicolas de Staël , plusieurs lieux d'expositions mettent en évidence le parcours lumineux de ce Prince des lignes et des formes
"Et finir sans finir , tout est là
Un tableau inachevé est riche de potenciel , le geste de peindre est fragile , fragile comme l'amour "
...J'ai besoin de vous ... j'ai tant parcouru les nuages et me sens perdu dans les nues
Entre la forme absolue et l'informe absolu , ce qui touche souvent c'est qu'il y a un équilibre que seule la masse perçoit dans son volume (à J Dubourg
Nu couché bleu 1955 (114X162)
Peindre l'espace comme un mur , pourtant les oiseaux y volent et se bercent en un dernier concert
Il ne savait pas que ce grand tableau au piano rouge serait son dernier tableau inachevé dans sa fureur de peindre
Immense majestueux , cliché imprévu subit , instinctif car le voir ou revoir dans son immensité seul dans la lumière éblouissante est un choc visuel , émotionnel Il fût retrouvé quelques mois plus tard roulé au fond de son atelier d'Antibes
(défense - photo toujours en vigueur )
Evidemment parfois c'est trop d'esquisse sans être esquisse , Il faut savoir finir sans finir vraiment et ce n'est pas facile
Vue d'Antibes '1955) retour au figuratif Mais c'est avec "Le Parc des Princes " 1952 que s'amorce
"la figure"
Gêné par la multiplicité d'un objet ou d'un nu Nicolas de Staël cherche à peindre des formes simples et fortes depuis 1942 jusqu'à former des masses colorées dans l'espace Voyageur entre plusieurs mondes
"Ma vie sera un continuel voyage sur une mer incertaine " disait-il
Ses amis ,son éducation ,ses maîtres, ses amours en auraient fait écrivain un poète ou un musicien . il choisit de s'exprimer par la peinture Quand il expose la première fois en 1944 avec Kandinsky , on voit passer Picasso Braque Bazaine
Pourtant Staël ne suis que le chemin de Staël ...à distance des foules
Dans le boulversement de la lumière quand il revient dans son atelier en 1954 à Antibes sur les remparts son amitié flamboyante avec le poète René Char et une correspondance en témoigne
Mais Il ne sortira pas indemne de ses questionnements
Voir cet hommage de la main de son ami
après que le 16 Mars 1955 il s'élance rejoindre les étoiles
"Elle est retrouvée quoi ?
l'Eternité
C'est la mer allée avec le soleil "
"Il nous a dotés , nous, de l'inespéré qui ne doit rien à l'espoir"
René Char
Mars 1955
Quant aux esquisses et dessins du musée ... peut-être à suivre
Notes glanées et ressenties CA de juin , correspondances avec René Char et diverses lectures dont
Le Prince Foudroyé (Laurent Greilsamer) pour en savoir plus
Musée Picasso Antibes jusqu'au 7 septembre 2014
l'émouvant et merveilleux Staël (ne connaissais pas le nu couché bleu (et me faut cette correspondance !)
RépondreSupprimerMots simples , sur des petits riens émouvants qui dévoilent l'âme des correspondants
RépondreSupprimer(le Prince Foudroyé aussi ) et ce nu n'en finit pas de sa beauté inachevé
J'aime votre présentation ARlette et decouvre cette correspondance avec René Char. Belle journée.
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