Elles mangeaient des gâteaux , qu'elles choisissaient délicatement d'un petit air gourmand : éclairs au chocolat , babas et tartes .Tout autour c'était une volière pépiante, chaude , gaiement éclairée et ornée...
Elles, elles, elles toujours elles , voraces , pépiantes,Elles allaient dans des thés
Elles restaient là assises pendant des heures Elles parlaient .Leurs visages étaient comme raidis par une sorte de tension intérieure.
Et les fards leur donnaient un éclair dur , une fraicheur sans vie
Et elles parlaient toujours répétant les mêmes choses
Leur vie....
la périssait , l'étirant , la roulant , jusqu'à ce qu'elle ne forme entre leurs doigts qu'un petit tas , une petite boulette grise
Nathalie Sarraute Tropismes ( 1957)
Tasse en fourrure Meret Oppenheim
oh bravo pour les illustrations
RépondreSupprimeret merci (un peu de Sarraute me fait toujours du bien)
Sommes Sauvés par l'humour caustique et élégant de l'écrivain
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