Il marche , sans arrêt Il va ici et puis là
Il marche sans arrêt , on dirait que le repos lui est interdit
Il marche depuis la nuit des temps
Il marchera jusqu'à la dernière heure du dernier jour
Il marche en écoutant le chant des particules de sable soulevés par ses pieds nus
Il marche tête nue
L'Humain est ce qui va ainsi , dans la recherche jamais interrompue de ce qui est plus grand que lui
C'est ce que dit cet homme
Quelque chose avant sa venue le presse
Quelque chose après sa venue se souvient de lui
La beauté sur la terre est ce quelque chose
La beauté du visible est faite de l'invisible tremblement des atomes déplacés par son corps en marche
L'Homme qui marche est ce fou qui pense que l'on peut goûter à une vie si abondante qu'elle avale même la mort
Sculptures Giacometti et Boccioni
Ce qui rejoint les sculptures des Etrusques du billet précédent
magnifique
RépondreSupprimertrès beau Arlette, avec Bobin la marche est lumineuse
SupprimerMerci, Emue aussi en relisant ces mots dans un autre contexte
SupprimerBrigitte la lumière , est je pense !! en soi de la façon dont on reçoit les mots , un peu comme un reflet lumineux sur un verre que le soleil caresse
RépondreSupprimer"Marcher est peut-être - mythologiquement - le geste le plus trivial, donc le plus humain" Roland Barthès
RépondreSupprimerC'est une note merveilleuse que vous nous offrez là Arlette et beaucoup d'écrivains et d'artistes ont à travers la marche essayé de mieux comprendre le monde. Nous sommes tous des marcheurs chacun à sa manière dans un monde lui-même en marche sans compter pour moi la meilleure façon d'approcher la nature et d'en savourer la beauté. Hubert Reeves dit avec raison : "La beauté naît du regard de l'homme. Mais le regard de l'homme naît de la nature" c'est enfin et surtout appréhender le monde à vitesse humaine.
Joli texte de Bobin Superbes sculptures faut-il le dire ! de Giacometti pour biocconi j'ai plus de mal allez savoir pourquoi !
Et sujet si vaste aussi avec plusieurs regards de réflexion
SupprimerLe bronze de Umberto Boccioni de 1913 est assez déroutant car en tournant autour il présente des faces différentes nommées "Formes uniques de continuité dans l'espace "C'était au Carré d'Art de Nîmes en Mai dernier
Merci Monique pour ce rebond et votre attention
j'aime ces statues en marches
RépondreSupprimerj'ai vu des hommes
des femmes avec émotion toujours
et quel beau texte
merci merci
Parfois l'image et le texte se retrouvent et font vibrer les plus infimes particules de notre coeur
SupprimerSuis touchée de ton plaisir
J'AIME et cela me parle +++++++++++
RépondreSupprimerl'homme qui marche de Giacometti accompagne mon travail ...
et l'homme de Bobin, je l'ai lu et relu une vingtaine de fois depuis maintenant 18 ans, et offert tout autant ... un petit livre qui est partout en moi...
merci
Je pensais à vous justement Chère Maria qui me parliez de Bobin que je ne "goûtais" pas trop et depuis je garde ses écrits et même écoutais attentivement sur FC dernièrement sans savoir qui il était vraiment L'esprit à des a priori insondables
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