mardi 6 août 2019

EXPOSITION AU CHATEAU M I (MATHIEU IQUEL)

Pour arriver au château  ...quelques marches à grimper , en savourant déjà le plaisir de découvrir l'exposition de l'Eté à Hauterives
MATHIEU  IQUEL   M I 
"Corps et Graphies"



Il plane ,il vole ,il passe indifférent ,c'est un autre monde tout au long des salles  du château 
Château est un grand mot  pour cette belle bâtisse du XVIII ème siècle 
Les Seigneurs d'Hauterives au Moyen Age avaient effectivement un château fortifié sur les hauteurs du village , dont il ne reste que les pans de  remparts...par la suite la Seigneurie plusieurs fois vendue c'est au XVII ème siècle que la Dame d'Hauterives ,au lieu de restaurer encore et encore le château  féodal fit construire une belle demeure plus bas sur les rives de la Galaure avec son parc et le fameux cèdre planté par Sully ministre d'HenriIV  Acheté par la ville  , camping et piscine ont réduit considérablement  le site mais les expositions proposées sont toujours de qualité en relation avec le Palais Idéal du Facteur Cheval


Mathieu Iquel  jusqu'à fin Août nous entraîne avec ses grands formats  de paysages   des personnages et des choses ordinaires  tout est dans un mouvement figé comme un arrêt sur image ou un Pompeï dont nous sommes spectateurs, Il y a dans ses peintures en larges plans, un aspect cinématographique  à la Edward Hopper  précise le petit livret de l'exposition
Pas de regard  ,chacun semble aller et venir dans des" Espèces d'Espaces" selon Georges Perec
Des phrases  ponctuent le parcours 
"Le problème n'est pas d'inventer l'espace encore moins de le réinventer, 
mais simplement le lire"
De salles en salles, tel un fil rouge  une sorte de silence mélancolique  se faufile ( c'est une impression personnelle)  le peintre dit s'amuser avec ironie .. ce n'est pas vraiment cela  mais une indifférence  pour celui qui regarde qui se sent presque voyeur  , jamais on n'entre dans son univers , oui parfois il transgresse les codes , les corps apparaissent,disparaissent 
Dans la pénombre  pourtant brille un aquarium et des zébrures de petits poissons  réels qui  font écho à deux grands tableaux de  vues sous- marine
Il dit qu'il aurait pu être  photographe  , non car cela va trop vite il préfère en peignant  avoir la pensée libre et flottante il s'évade  et prend son temps, il traverse les espaces
"Peindre est le prolongement de l'être"
M I  reste un chercheur de la non- perfection 


Notes prises sur le petit livret de l'exposition  mais peu, car ne suis pas d'accord sur tout  et.. une fois  exposée l'oeuvre échappe à son auteur  et c'est très bien 




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