dimanche 7 avril 2019

L'HOMME QUI MARCHE Portrait

Immobile , figé ,et en même temps mouvant, comme ces vagues de la mer,
 que le froid a gelées dans leur houle
 Solitaire absolument solitaire, absolument impénétrable, clos retranché en lui même , hors d'atteinte
Dur , d'une dureté infracassable, immortel , inhumain
Et frêle, frêle, éprouvé, calciné disait Genet, comme au sorti du four , brûlant et pétrifié
Penché vers l'avant sous le poids d'un fardeau invisible qui courbe ses épaules, sachant que Dieu est mort et qu'il n'y a pas d'arrière monde  , pas de consolation, pas de promesse , pas de secours, pas d'issue devant la terreur du néant
Dépouillé de tout superflu , de toute affectation, de tout fard et de toute arrogance
Sans truquage
Fait de presque rien
...
Lydie Salvayre ( Marcher jusqu'au soir) 2019  
Ma nuit au Musée
Extrait  d'un prétexte d'une nuit passée au Musée Picasso, L'auteur nous entraîne avec une humeur railleuse vers  le milieu artistique et ses institutions  
Un régal 
 

3 commentaires:

  1. mais mettant toute la force de son dos penché, de ses épaules dans l'aide à ses jambes, dans le fait d'avancer encore

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    1. Toujours saisissant et ce portrait par les mots expriment si bien la sculpture où qu'elle soit ici, ou dans les jardins de St Paul de Vence

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