lundi 19 août 2013

IL EST TEMPS

Le temps est venu de fermer la porte de la maison des champs 
d'emporter une esquisse de la glycine finissante 

FLEURS DE GLYCINE
BAISSENT LA TETE
C'EST L'INSTANT DES ADIEUX
Et Sujin 

Comme ces quelques images  de la poésie chinoise
la beauté réside dans l'utilisation de plusieurs images 
qui s'entrecroisent en provoquant des ondes de réminiscences 
et d'allusions
Par des mots simples tout l'art est dans l'ajustement 
de la composition
Au Moyen -Age la cour Impériale du Japon avait le culte de la nature et des rituels liés aux saisons et aux évènements importants 
Des respirations que les poètes traduisaient en quelques mots forts , vifs  avec pudeur en laissant  s'exprimer les sentiments
Bashô  (1643-1694 )poète inspiré , voyageur léger 
jusque dans son dernier poème avant de mourir 

                  TOMBE MALADE EN ROUTE 
C'EST EN REVE QUE DESORMAIS 
JE BATTRAI LA CAMPAGNE 

Ce qui est immuable , la Lune , les Fleurs , le Vent d'Automne 
Ce qui est éphémère  les Jeux de mots , les Allusions 

Notes reprises et retraduites sur "La lumière des Bambous  " 60 Haihai de Bashô  Edition Folle Avoine




Le temps est venu 
de 
replier les ombrelles 

2 commentaires:

  1. un brin de nostalgie
    fin
    presque de l'été
    le vent d'automne soufflera ses roux
    et m'enchantera
    la vie va se poursuivre ailleurs
    la page d'été se ferme doucement

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    Réponses
    1. Fermer une porte ou des volets est toujours un adieu même si cela ne dure pas longtemps
      C'est partir vers un ailleurs ,
      c'est le soir quand le soleil disparait
      Jeanne , tu le ressens très bien

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