vendredi 21 septembre 2012

CIRCE L'ENCHANTERESSE

OU LE DANGER DES MUSIQUES CELESTES
En butte aux caprices des vagues et des assauts des vents violents 
Le Bel Ulysse désorienté entendit brusquement 
venant d'un rocher des accents les plus mélodieux
La fille du Soleil chantait dans son fastueux palais 
La déesse Circé,                                                 

 aux tresses parfumées, le pria d'entrer 
avec ses compagnons d'infortune
Miels et fromages ,boissons et nectars
les transportent de bonheur 
La magicienne de sa baguette les transforme, alors
....en immondes pourceaux 
Pendant ce temps ,( car il y a toujours un autre temps !!! )
Un beau jeune homme ( sont toujours beaux et jeunes !)
Messager des dieux 
Hermès le bien nommé 
apporte une plante dont la vertu devait donner l'immortalité 
Mais en fait, conjurer les  charmes de la perfide Déesse
Le noble visiteur ( et noble bien sûr) 
offre à l'Enchanteresse dans une coupe d'or le breuvage 
parfumé  
Circé frappe de sa baguette ...en vain 
La fête continue longtemps encore 
en abondance de vins et de mets choisis 
Laissant au loin le souvenir de sa chère Ithaque 
et de Pénélope ...
Ulysse repartira un jour....

Peinture Yohanna Demougeot (noire dentelle )  -  Appenini  -  Et barque AA
 Inspiration "Légende dorée des dieux " de Mario Meunier

15 commentaires:

  1. la plus belle station sur le long chemin du retour - bellement dite

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  2. La noire dentelle, de noirs desseins,
    mais qui ne succomberait à de tels charmes ?
    Ulysse, aimé et protégé des Dieux
    ne tombera pas dans le panneau...

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    1. Sinon il n'y aurait plus d'Odyssée et Pénélope à tout jamais esseulée

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  3. Circé

    Fille du soleil, magicienne, dangereuse.

    Tu uses de maléfices pour transformer l’homme en animal ,

    pour assouvir tes besoins charnels.

    Majestueuse dans ta puissance malfaisante,

    de menaçante tu deviendras bienveillante,

    par amour pour Ulysse.
    E.A

    bonne fin de semaine

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    1. Amour ? j'en doute il serait intéressant d'en inventer une histoire mais il est dit que les déesses sont changeantes et n'ont pas de coeur , coeur de pierre pour suivre les désirs des dieux
      Merci Elisanne pour cette participation

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  4. J'aime beaucoup cette petite barque, couleurs, mouvement et la pensée qui s'égare loin des bassesses de ce monde chahutée par le vent et la tempête, retour d'un long voyage le coeur à la barre, l'amour est le plus fort.

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    1. Barque saisie par la tempête comme un peu chacun dans la vie
      Un peu comme Ulysse qui finira par revenir
      Merci Monique de voyager de concert

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  5. ...car Ulysse est toujours vivant dans mon cœur.» Les larmes coulaient des yeux de Pénélope comme torrents grossis par la fonte des neiges. Mais bien que son cœur fût ému, Ulysse retint ses larmes...

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    1. Ah!! les retrouvailles tant attendues
      Les dieux rugissaient au loin ...
      Bonsoir Ami au fil de l'eau

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  6. Circé

    Douce comme un rayon de lune, un son de lyre,
    Pour dompter les plus forts, elle n'a qu'à sourire.
    Les magiques lueurs de ses yeux caressants
    Versent l'ardente extase à tout ce qui respire.

    Les grands ours, les lions fauves et rugissants
    Lèchent ses pieds d'ivoire ; un nuage d'encens
    L'enveloppe ; elle chante, elle enchaîne, elle attire,
    La Volupté sinistre, aux philtres tout-puissants.

    Sous le joug du désir, elle traîne à sa suite
    L'innombrable troupeau des êtres, les charmant
    Par son regard de vierge et sa bouche qui ment,

    Tranquille, irrésistible. Ah ! maudite, maudite !
    Puisque tu changes l'homme en bête, au moins endors
    Dans nos cours pleins de toi la honte et le remords.

    Louis MÉNARD / Rêveries d'un païen mystique

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    1. Merci pour ce poème que je découvre , si bien trouvé pour l'Enchanteresse Circé

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  7. Jean Baptiste Rousseau évoque ainsi Circé

    Sur un rocher désert, l’effroi de la nature,
    Dont l’aride sommet semble toucher les cieux,
    Circé, pâle, interdite, et la mort dans les yeux,
    Pleurait sa funeste aventure.
    Là, ses yeux errants sur les flots,
    D’Ulysse fugitif semblaient suivre la trace.
    Elle croit voir encor son volage héros ;
    Et, cette illusion soulageant sa disgrâce,
    Elle le rappelle en ces mots,
    Qu’interrompent cent fois ses pleurs et ses sanglots :

    Cruel auteur des troubles de mon âme,
    Que la pitié retarde un peu tes pas :
    Tourne un moment tes yeux sur ces climats ;
    Et, si ce n’est pour partager ma flamme,
    Reviens du moins pour hâter mon trépas.

    Ce triste cœur, devenu ta victime,
    Chérit encor l’amour qui l’a surpris ;
    Amour fatal ! ta haine en est le prix :
    Tant de tendresse, ô dieux ! Est-elle un crime,
    Pour mériter de si cruels mépris ?

    Cruel auteur des troubles de mon âme,
    Que la pitié retarde un peu tes pas :
    Tourne un moment tes yeux sur ces climats ;
    Et, si ce n’est pour partager ma flamme,
    Reviens du moins pour hâter mon trépas.

    C’est ainsi qu’en regrets sa douleur se déclare ;
    Mais bientôt, de son art employant le secours,
    Pour rappeler l’objet de ses tristes amours,
    Elle invoque à grands cris tous les dieux du Ténare,
    Les Parques, Némésis, Cerbère, Phlégéton,
    Et l’inflexible Hécate, et l’horrible Alecton.
    Sur un autel sanglant l’affreux bûcher s’allume,
    La foudre dévorante aussitôt le consume ;
    Mille noires vapeurs obscurcissent le jour ;
    Les astres de la nuit interrompent leur course ;
    Les fleuves étonnés remontent vers leur source ;
    Et Pluton même tremble en son obscur séjour.

    Sa voix redoutable
    Trouble les enfers ;
    Un bruit formidable
    Gronde dans les airs
    Un voile effroyable
    Couvre l’univers ;
    La terre tremblante
    Frémit de terreur ;
    L’onde turbulente
    Mugit de fureur ;
    La lune sanglante
    Recule d’horreur.

    Dans le sein de la mort ses noirs enchantements
    Vont troubler le repos des ombres ;
    Les mânes effrayés quittent leurs monuments ;
    L’air retentit au loin de leurs longs hurlements ;
    Et les vents, échappés de leurs cavernes sombres,
    Mêlent à leurs clameurs d’horribles sifflements.
    Inutiles efforts ! Amante infortunée,
    D’un dieu plus fort que toi dépend ta destinée :
    Tu peux faire trembler la terre sous tes pas,
    Des enfers déchaînés allumer la colère ;
    Mais tes fureurs ne feront pas
    Ce que tes attraits n’ont pu faire.

    Ce n’est point par effort qu’on aime,
    L’Amour est jaloux de ses droits ;
    Il ne dépend que de lui-même,
    On ne l’obtient que par son choix.
    Tout reconnaît sa loi suprême,
    Lui seul ne connaît point de lois.

    Dans les champs que l’hiver désole,
    Flore vient rétablir sa cour ;
    L’Alcyon fuit devant Éole ;
    Éole le fuit à son tour :
    Mais sitôt que l’Amour s’envole,
    Il ne connaît plus de retour.

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  8. Merci Bernard Que n'a - t on pas dit sur cette Enchanteresse !!! tous ces les mots les plus beaux
    Le mythe d'Ulysse et des dieux est insondable

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  9. Le tableau de Appenini me fait entrez dans un monde empli de lumière.
    Il irradie par sa beauté et le texte sur Circé ne fait que le monter encore plus haut...
    Ma Grimhilde, devenue "Noir Dentelle" n'a qu'à bien se tenir !!
    On dirait un combat d'ange contre démon... Une mer les sépare...
    Est-ce la barque qui fait liaison ? Celle-ci est dans la tourmente : Dans les cieux le sombre de Noire Dentelle et dans l'eau le bleu de Appenini.
    Mais laquelle est la plus dangereuse ?

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    1. Merci infiniment Yohanna , et suis comblée de ton attention d'autant plus que tu as saisi justement cette antinomie entre les deux personnages l'ombre et la lumière qu'il y a en chacun de nous même chez les dieux !!
      Circé était amour et cruauté
      Quant à la barque !! l'idée va très loin !!Et laisse la réflexion cheminer digne d'un autre article !!
      A bientôt j'espère ne pas trop de trahir en interprétant mes imaginaires
      Arlette

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