LE DERNIER ENCHANTEUR DU MONDE
Avec un tel titre tout parait déjà plus beau
Lumineux le dernier Printemps de Pierre Bonnard
Bonnard le Japonnard disait ses amis Nabis
Celui qui courrait après la lumière,
Bon dessinateur, Fasciné par les silhouettes en contre jour et les cadrages illusoires et imprévus
C'est la lumière qui dillue les formes qui le passionnera toute sa vie
Cet atelier aux mimosas une de ses dernières toile est, ce qu'il dira non pas un aboutissement mais un pas vers sa recherche
Marthe l'Aimée ,tant et tant de fois représentée dans sa baignoire
magnifiée statufiée
Elle ne vieillit pas et pendant trente ans reste la même
Miracle de l'Amour

Presque momifiée comme une idole dans sa salle de bain
disparue cinq ans avant lui est toujours présente juste là dans le coin gauche de cet atelier du Cannet , juste esquissée
Des nus à la toilette , saturés de lumière
147 nus sur 384 tableaux le quart de sa production!!!
Muse idéale aux yeux de l'artiste
Scènes intimistes de la vie simple mais support de son étude , microcosme du temps présent
Etude du cadrage insolite et des rapports des formes géométriques
( un peu comme nos peintres contemporains qui par séries que l'on croit toujours les mêmes et qui sont une poursuite sans fin d'une idée )
Nous sommes dans le tableau , il nous colle dans l'image et nous implique , comme un temps d'arrêt
Un peu comme Proust dont il parle souvent et Mallarmé qui dit " ...Coulée de couleurs où fleurit la beauté "
Mais il pointe une certaine solitude ,de tristesse de nostalgie entre le visible et l'invisible
et son dernier amandier en brume évanescente fleuri , inachevé et déjà disparu (1947 )
Notes partielles prises et improvisées avec mon ressenti lors de la conférence toujours prenante de Christian Loubet salle Mozart à Toulon ce dernier Jeudi AA