Pour rester encore un peu dans ce si " chic " Faubourg St Germain où il fallait " en être" pour côtoyer ce monde fermé que décrit Proust et dont il se moquait avec finesse et humour , mais qui l'attirait pourtant
Une promenade le nez en l'air ( glacé ) en Décembre dernier
vers le quai des Grands Augustins
Ce petit village qu'il faut apprivoiser Entre le Boulevard St Germain bruyant et animé et les quai brumeux des bouquinistes , il est une rue de village , calme , allant sa vie du matin où chaque porte a une histoire :la rue des Grands Augustins
En passant par les quais ,
En passant par les quais ,
Bonjour à l'Institut et le quai Malaquais , souvenir d'un appartement aux vitraux , au premier Léo Lagrange habitait là avec sa femme disparue en 1992 et suis venue avec Serge son fils, et Edmée Amis chers qui m'ont fait redécouvrir la peinture et surtout la photographie ils étaient tous deux professeurs d'art plastique pour Serge et Photographie pour Edmée)
Un oeil sur la passerelle aux milliers de cadenas
Un oeil sur la passerelle aux milliers de cadenas
Avec toujours autant d'attractions touristiques rutilant dans le soleil ... mais pas ce jour là
Admirer la fresque du passage Quai Conti , " les guêtres trainant"
Pas trouver plus d'histoire sur cette inscription que personne ne regarde d'ailleurs , pour arriver à l'angle de la rue des Grands Augustins et le fameux restaurant
Lapérouse ,( historique sur Google) Cette devanture décorée me fascinait , c'est toujours fort de retrouver ses souvenirs
Ancien Hôtel particulier à la fin du règne de Louis XIV appartenant au comte de Bruille -Vert
grand maitre des eaux et forêts ( le bien nommé!!!)
racheté par un limonadier du roi en 1766 ce lieu prospère face à un grand- marché, doté de petits salons discrets afin que chacun puisse y faire ses comptes en sécurité. avec la meilleure cuisine aux mets raffinés
En 1850 Jules Lapérouse en fait un des restaurants le plus prisé de Paris et le reste encore
Et là commence mon périple dans la rue de des Grands Augustins
Hôtel d'Hercule démoli reconstruit , là Balzac y situe l'atelier de Frenhofer dans le Chef d'oeuvre inconnu
Juste en suivant( c'était le but de mon escapade à pied )l'atelier de Picasso où il peignit Guernica ( 1937) qui doit être transformé ou racheté , ne sais plus
Bel emplacement il est vrai !
Là aussi Jean - Louis Barrault tient son théâtre (1932)Les surréalistes organisèrent des réunions (1936)Depuis 2002 "Le Grenier "appartient à la chambre des huissiers de justice!!
Au n° 8 Il y a une plaque que j'ai eu du mal à trouver
Une des plus anciennes de Paris bien conservées
66 M,50 au dessus de la mer
En me baissant l'air chercheur un passant me demande si j'ai perdu quelque chose !!
Oui je cherche une plaque !! heu! heu! je ne sais pas dit- il navré !
!voir la croix sur la photo
Paris recèle des trésors inconnus
un peu plus loin une inscription là
voilà que l'on saute dans le temps ...
Et je croise la rue Christine transversale
Plus loin c'est La Bruyère qui écrit ses caractères
A chaque pas une histoire dans l'histoire
Et puis une cour avec un drôle de restaurant aux grenouilles tout calme comme dans un village
Même les dégradation des sous-bassement
prennent un air de sculptures abstraites
Et la rue s'arrête pour se jeter dans la rue de St André des Arts pour une autre aventure
Et rêver devant les vitrines de peintures et d'images
Ce billet est bien long
en espérant ne pas vous avoir lassé tout au long de la petite et grande histoire
voir une suite sur http://arletteart.blog.lemonde.fr/
retour sur ma jeunesse, avec petit regret de l'invasion ridicule de cas cadenas (notre société actuelle de moutons copieurs) et de fric uniformisant - a toujours été là mais l'était plus discret et plus mélangé au tissu populaire - bon les murs sont toujours là et j'ai vu le quartier se métamorphoser...
RépondreSupprimerC'est pour cela que l'incursion baladeuse dans ces petites rues est un plaisir, loin des vitrines pédantes du Bl St Germain qui d'une année sur l'autre, changent et disparaissent aussi vite
SupprimerAu fil des rues
RépondreSupprimerLoin de la cohue
Des avenues
Le regard perdu
Nous tombons des nues
Les images dans nos tètes affluent
Retour sur ma (très jeune) jeunesse aussi.
RépondreSupprimerGoogle m'a amené ici par hasard ce soir, j'en profite pour y apporter une petite correction, la femme de Leo Lagrange a disparue en 92 et non 76...sinon je n'aurais jamais pu la rencontrer jadis dans cet appartement du 3 quai Malaquais.
Effectivement et je vais corriger , c'est en 1976 que je suis venue et ma phrase , en voulant abréger a fait un saut rapide
SupprimerMerci pour cette rencontre par de là les souvenirs