lundi 1 juin 2015

COMME UN CYGNE ...

"Comme un cygne qui flotte sur un lac paisible"  selon son architecte 
KENZO  TANGE
Le plaisir de retrouver ce Musée au grand calme et découverte de nouveaux artistes asiatiques  

Depuis 1998  se prélassent  en ces lieux  les cygnes et  l'harmonie des formes géométriques ,symboles du ciel et de la terre reliés par un escalier en ellipse qui est à lui seul une pause  de méditation















Comme un mandala qui aspire l'âme vers le ciel   

Chine- Japon  -Inde et Asie du Sud - Est  se côtoient  et par une ingénieuse passerelle La Cérémonie du Thé , Origami et Art floral,  Calligraphie invitent les passionnés à en savoir un peu plus 
Ce jour  Samiro Yunoki  et ses textiles peints et découpés en grands panneaux colorés investit après Paris et le Musée Guimet  , les salles d'expositions temporaires


Par un art particulier dit MINGEI  soit un art d'artisanat -populaire" qui  se veut  utile et s'affranchit des codes esthétiques strictes de l'élite afin de créer un art du peuple  pour le peuple ,libéré du poids de la commande et doit rester pur par sa fonction  l'artiste doit s'effacer derrière son oeuvre , par l'excellence de la beauté  dans l'ordinaire  "( relevé sur le fascicule de l'exposition) 
On se souvient de la pureté du simple bol d'un usage quotidien 
 SAMIRO YUNOKI   ( 1922) " La Danse des Formes "
 titre de l'exposition   compose des images géométriques au pochoir en mélangeant cet art ancestral et la modernité
Le sens parfait du mouvement  avec élégance et organisation des couleurs , clarté des contours  inspirés par Matisse  Miro et Kandinsky  , les oeuvres textiles  de Samiro Yunoki ne sont pas que de simples décors en aplats mais des objets d'art dynamiques et éclatants L'originalité tient aussi par la diversité des supports , sur verre , bois  ,sculpture sur papier  collages pour livres pour enfants pour lui les objets doivent toujours garder une fonction utilitaire ," joyeux et  étonnant"précise t-il

























 Image Vidéo de l'avancement du travail
















Images en situation qui donnent un aspect différent selon l'angle de vue que le regard parcourt
Et l'Harmonie se cache alors dans le moindre détail ,étudié

Entrée et sortie... de cet enchantement

Musée d'Arts Asiatiques de Nice Exposition Samiro Yunoki jusqu'au 6 Septembre 2015

samedi 30 mai 2015

BELLE

BELLE 
 Elle était dans sa grâce naturelle 
BELLE 
Est la Pensée de ce jour  


mardi 26 mai 2015

LES JOURS DE MAI ... RECAPITULATIF

Grandes lunettes pour mieux voir 
LE PREMIER JOUR DE MAI 
tout en clochettes de bonheur comme il se doit .Mais, 
IL Y A DES MATINS 
matins chagrins ou rien ne va , il est urgent d'ouvrir le cahier de dessins et sourire de l'humour imprimé et se donner envie d'un 
TOURBILLON  D'ELEGANCE 
robes de fées , et beaux tissus sur de sublimes mannequins que 
Jean Philippe  Charbonnier photographe expose 
SE VETIR DE RIEN 
expression désuète d'un temps révolu  quand "il fallait avoir de la tenue 
ELLES ALLAIENT DANS DES THES 

Nathalie Sarraute de son écriture féroce décrit  les papotages frivoles d'un autre temps d'insouciance
 

Mais la nature reprend ses droits et le cormoran prédateur stylisé en image , bien vivant chasse , malin dans les réserves de poissons 
FIER SUR SON ROCHER  
Dans le doute et les échecs  quand une porte se ferme  vite s'envoler par la fenêtre 
IL S' EN EST FALLU DE PEU 
et "le roseau révolté" ne plie plus !! Nina Berberova  en parle avec justesse , s'échapper et sentir 
LA COULEUR DU VENT 
dans le jardin de la campagne  être oiseau et se balancer dans le vent loin des exotismes des agaves savantes  et piquantes de Ligurie mais en écire quand même l'impression 
VOILA   ce Mai terminé , baladeur et frivole ce qui est bien pour un "  Joli Mai "  de poète 
JUIN pointu  dans le vent fou ,se pare de promesse??
 c'est à voir   





samedi 23 mai 2015

IL EST UN JARDIN

Il est un jardin en Ligurie qui plonge dans la mer 100 m plus bas
 par des escaliers ,  des calades ,des sentiers de ravissements

Univers végétal de fleurs ,d'agaves d'arbres exotiques , grâce au micro - climat  du lieu 
C'est en apercevant d'un bateau un palazzo en ruine que Thomas Hanbury en 1867 décide d'acquérir ce bout de paradis juste à côté de la frontière entre la France et l'Italie fuyant les brumes britanniques 18 hectares d'oliviers de vignes et de fleurs Ce riche Anglais avec son frère et sa famille se consacrent au domaine  , vaste travail  que Dorothy  ( sa belle -fille) en particulier  met en valeur par des semences de 600 espèces différentes en terrasses et bosquets , bassins et fontaines , de nos jours après bien des déboires , (guerre et finance )le jardin dénombre 7000 espèces de plantes des différents pays ,du Pérou à L'extrême orient tout en gardant aux plantes méditerranéennes  la part belle


















IL est un jardin 
où chaque pas révèle une image que ponctuent les cyprès comme un coup de pinceau sur le bleu du ciel  ,  Sous une gloriette repose l'infatigable Dorothy 
Et plus loin un curieux mausolée mauresque Temple  où Thomas et Katherine contemplent leur oeuvre dont l'Institut de Gênes est responsable 



  

Après avoir échappé aux féroces pointes des Aloès de toutes sortes , aux dénivelés de pierres coupées  fatales aux chevilles , au soleil ardent de midi , aux monstres miniatures
Les dernières marches vers la civilisation tout en haut après cette aventure exotique !



La visite du Palais qui domine le jardin sera pour la prochaine fois 
 

vendredi 22 mai 2015

COULEUR DU VENT

Quittant les splendeurs d'un jardin exotique qui plonge vers la mer ,sculpté par les arbres comme un tableau composé en harmonie ...
(qui fera l'objet d'un billet plus précis Jardin Hambury Vintimille)
Plus modestement le jardin de la maison des champs dans la Drôme réserve en arrivant des merveilles de rencontre 
Quand le cerisier quitté en fleurs il y a quelques semaines offre au rosier penchant courbé par le vent des perles de promesses 
Les branches ploient et les fleurs se tendent 
Belle amitié dans le jardin des champs 





mardi 19 mai 2015

IL S'EN EST FALLU DE SI PEU...

"Il arrive dans la vie de chacun que, soudain , la porte claquée au nez s 'entrouve, la grille qu'on venait  d'abaisser se relève , le non définitif n'est plus qu'un peut-être, le monde se transfigure , un sang neuf coule dans nos veines ."
 Une re lecture depuis 1988 avec toujours ce côté insicisif et le talent de Nina Berberova   rencontrée un jour chez Hubert Nyssen à Arles ( Actes -Sud)  restée dans l'ombre si longtemps
Quelques petits romans dans un coffret gardé soigneusement , des biographies 
"Ce Roseau révolté"  , un peu de son parcours qui frôle la tragédie 
Elle poursuit vers la fin du récit
"Maintenant , quand une porte s'ouvre  ou qu'une fenêtre se relève , les larmes de gratitude ne m'étouffent plus , je ne profite pas de toutes les occasions , je ne m'incline pas devant toutes les permissions Après ce que j'ai vu , je n'ai pas envie d'être en quoi que ce soit , l'animal que l'on met au pas , que l'on dresse , que l'on envoie quelque part, que l'on gave pour ne pas mourir de faim, que l'on punit ou que l'on congratule pour avoir bien obéi à la baguette "
Commencé par l'accompagnatrice en 1985 l'intégralité des livres de Nina Berbérova est publié chez Actes -Sud
Cette Belle Dame ( 1901- 1993)   née à St Pétersbourg est restée plus de vingt ans en France puis aux Etats -Unis  Elle a fréquenté Blok Gorki  Pasternak Nabocov et vécu avec le poète Khodassevitch, le peintre Makev et le pianiste Kochevits,  a enseigné à Yale et Princeton 
Un beau et enrichissant parcours qui a nourri ses oeuvres
Un moment de plaisir à relire .. le temps ayant passé  sans rides

Illustration couverture Félix Vallotton  Photo Jean-Louis Aucagos

vendredi 15 mai 2015

FIER SUR SON ROCHER

Le noir cormoran libre et solitaire ...   chasse
silhouette hiératique dans le couchant 
 

Il plonge brusquement et se propulse, les ailes  étroitement collées au corps  telle une fusée cherchant sa cible
Corbeau de mer ou pélican disent aussi les chinois qui, par une pratique ancestrale se font un allié de ce volatile glouton et prédateur qui peut engloutir 700 à 900 grs de poissons par jour  sur les rives de rivière Li
 Il est  encore fréquent d'observer cette pêche insolite  ,un anneau enserre le cou pour qu'il ne puisse tout avaler

Sculpture en bois  très expressive de 10 centimètres   exécutée par des réfugiés de Shanghai  en 1937  en témoignage de reconnaissance à l'Amiral Le Bigot ainsi que 3 plateaux de merveilleuses petites figurines  (Collection Le Bigot)
Le cormoran inspira aussi des poètes et des peintres plus ou moins réalistes 
Dès les beaux jours ils s'en vont vers le Nord et si quelques uns sont encore là  dans le Var en étendant leurs ailes pour les faire sécher  c'est un plaisir  du regard , mais dans les parcs et fermes aquacoles c'est une autre histoire !! Même si l'espèce est protégée il est autorisé d'en éliminer afin de préserver les poissons en nourrice,  vivier tentant pour les oiseaux tenaces et malins 

 
Images - souvenir d'un lointain séjour
La lune était sereine et jouait sur les flots
....

"Qui trouble ainsi les flots près du sérail des femmes ? 
Ni le noir cormoran ,sur la vague bercé 
...Sont- ce des cormorans qui plongent tour à tour 
et coupent l'eau , qui roule en perle sur leur aile ?"

Victor Hugo ( Les Orientales... Clair de lune) 

Idée à partir d'un article sur Var - Matin ( les cormorans autres habitants du Lazaret ) de MA.D
Photo Dominique Leriche Var-Matin
Photos AA et huile sur carton  (50X60)le Cormoran   

 

mercredi 13 mai 2015

ELLES ALLAIENT DANS DES THES ...

AH!!!cette vie était extraordinaire ! Elles allaient dans "des thés ", elles mangeaient des gâteaux qu'elles choisissaient délicatement d'un petit air gourmand ...tout autour c'était une volière pépiante , chaude et gaîment colorée et ornée.
Elles, elles, elles toujours elles voraces pépiantes , délicates ...leurs yeux indifférents glissaient sur l'aspect , sur le masque des choses le soupesaient un seul instant ...puis le laissaient tomber Et les fards leur donnaient un éclat dur , une fraicheur sans vie
Elles allaient dans des thés Elles restaient là assises pendant des heures ...Elles parlaient , parlaient toujours répétant les mêmes choses , les retournant , puis les retournant encore , les pétrissant , roulant sans cesse entre leurs doigts , cette matière ingrate et pauvre qu'elles avaient extraite de leur vie ...
Jusqu'à ce qu'elle ne forme plus entre leurs doigts qu'un petits tas , une petite boulette grise ."

Extraits Tropismes  Nathalie Sarraute
Regard  sans pitié  dès 1939  et repris par la suite ,sur une société complètement factice et futile
Larousse dit "Tropisme ": Force obscure qui pousse un groupe à prendre une certaine orientation
Ilustration AA (Thé à la campagne)

mardi 12 mai 2015

SE VETIR DE RIEN....

Petite suite frivole
"Le petit tailleur bleu...le petit tailleur gris. Leurs yeux tendus furetaient à sa recherche ...peu à peu il les tenait plus fort ,s'emparait d'elles impérieusement  devenait indispensable , devenait, , un but en soi, elles ne savaient plus pourquoi , mais  qu'à tout prix il leur  fallait atteindre  Elles allaient , elles trottaient ...mais oui une autre fois Elles souriaient tout de même aimablement , bien élevées , bien dressées depuis de longues années quand elles avaient couru  encore avec leurs mères , pour combiner , pour se" vêtir de rien "  , car 
"Une jeune fille , déjà a besoin de tant de choses , et il faut savoir s'arranger "
...
...avec leur petit sac sous le bras , leurs petits bibi règlementaires juste comme il faut incliné sur leur tête ,  leurs cils longs et rigides , leurs yeux durs ...
Elles trottaient le long des boutiques "...
Nathalie Sarraute ( Tropismes 1939 son premier roman  et repris 1957)

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