samedi 26 juillet 2014

LECTURES

D'une oreille distraite en tournant la confiture , ce matin Il  était question de Flaubert et particulièrement d'Emma Bovary  abreuvée de lectures sentimentales et avait atteint ainsi le "sublime du grotesque"et le sublime de la bêtise!!!
 dans son comportement entre autre 
Alain Finkielkraut poursuivait son développement très intelligent sans aucun doute
 Mais retenant ces mots en parlant de lectures..."sublime du grotesque"
Poèmes Prose ou Romans diffèrent selon des critères  d'éducation , de sensibilité de régions cela est évident
 Si justement d'ailleurs, que les poèmes d'Anna de Noailles qui  sont réedités dans une "Anthologie poétique et romanesque "(en poche)  semblent évanescents et légers , imagés et romantiques , pourtant le rythme des phrases et l'exploration des sentiments humains sont très vifs violents parfois
Amie de Proust ...C'était dans l'air du temps 


Fille du Prince Grégoire de Bracovan et filiation avec toute l'Aristocratie Roumaine de ce siècle 
Frêle et Belle jeune fille Anna rêve et poétise à 20 ans   nul besoin pour nourrir une oeuvre 
d'avoir connu l'Univers( naissance à Paris 1876) et chalet à Evian Un lieu aimé suffit pour revivre ses sensations Son lyrisme exatique ( Le Coeur innombrable) n'effraie pas Mathieu de Noailles qui l'épouse en 1897 Le début du siècle est une période de fécondité qui s'affirme 
1920 élue à l'académie Royale de Belgique de langue et littérature Française avec" Forces Eternelles Il est des êtres que leur propre vie dévore ...Rien de tel chez la Comtesse de Noailles qui reste toute en mesure malgré les deuils et la maladie 
Elle est tendue toute entière vers l'écriture 

30 avril 1933   Elle n'est plus ,ses obsèques à la Madeleine sont à la mesure de sa gloire et dans  la Chapelle des Bibesco au Père Lachaise 
Elle dort et rêve désormais 
Petit raccourci d'après les textes de François Raviez  
Cela pour mieux explorer les quelques livres emportés dans un autre lieu avec des occupations différentes ainsi qu'un esprit différent Une amie me disait 
"Regarde un tableau sans plus et laisse le te parler  analyser "
Il en est de même pour la lecture , autrement ressentie  peut-être ailleurs 

 "Ces livres , je les fis pour vous Ô  jeunes hommes 
Et j'ai laissé dedans 
Comme font les enfants qui mordent dans les pommes 
La marque de mes dents 
J'ai laissé mes deux mains sur la page étalées 
Et la tête en avant ,J'ai pleuré , comme pleure au milieu de l'allée 
Un orage crevant
(Les Eblouissements )

Tout en laissant l'esprit rebondir sans cesse  afin de modifier l'approche d'une lecture( n'en déplaise à Mr Finkielkraut )
Les confitures sont inspirantes ...

2 commentaires:

  1. J'ai supporté la pompe des voix quelques minutes, posée sur un vide effarant, et suis passée à autre chose, Merci d'en ramener Anna de Noailles

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    1. Le rapprochement est osé!!! Merci de ton clin d'oeil

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