vendredi 27 février 2015

FEVRIER EN UTOPIE (Récapitulatif)

Pointu et capricieux Février nous a fait croire au printemps  avec ses mimosas - soleils et la candeur des douces fleurs d'amandier Il nous parait de 
DENTELLES 
aériennes pour découvrir la 
FANTASQUE COMTESSE 
muse hautaine "du petit Marcel" transformée en Princesse de Guermantes 
ELEGANCE 
encore des chapeaux imprévus dès les premiers soleils et de retrouver avec ce beau monde au 
FAUBOURG ST  GERMAIN 
quand les pierres de l'histoire  nous frôlent à chaque pas Si Février est le plus court des mois les billets sont inversement proportionnels jusqu'à la 
SOPHISTICATION 
des délices du palais et des lieux et proclame alors
ART OU CONSTAT
la belle affaire de se nourrir,de produire , de consommer Est-ce
REVE OU REALITE 
Le Prince de Hombourg Prince en Utopie ,ce pays des héros de nos songes , qui nous emporte 
SUR LES FLOTS DU REVE 
par les photos curieusement superposées et recevoir émue cette 
DEDICACE 
 de Roger Dautais , pierres figées et pourtant éphémères devant l'immensité
Le petit Février au nez pointu et glacial s'en va tout contrit pour laisser la place à 
 Mars  au large sourire  généreux


mercredi 25 février 2015

DEDICACE

Grand Merci à ROGER  DAUTAIS


 pour cette dédicace photographique envoyée
 de son Chemin des Grands jardins 

Dont je traduis mon image intime par cette impression
-Elles  sont là  ,figées dans l'attente et l'espoir 
Elles regardent l'horizon et seront les premières a apercevoir les bateaux des Grandes Pêches 
Elles sont là, sur la corniche quand , partent les marins vers les guerres lointaines
Elles seront là, sur l'autre rive attendant les Aimés 
Merci Roger 
 
http://rogerdautais.blogspot.fr/
 

lundi 23 février 2015

SUR LES FLOTS DU REVE

Dans  le cadre du thème "REVE"  au théâtre - Liberté  et suite entre autre 
au Prince de Hombourg
 avec les curieuses photographies  de Laurent Pernot dans le hall du Théâtre

Un texte de Virgile noté pour une autre séquence se glisse et s'interpose avec aussi l'oiseau des origines et le défilé des élus ..ou des reniés ( j'endosse la responsabilité de ces détournements !!)

"C'est une loi du destin que tout périclite et aille rétrogradant 
Tout de même que celui qui, à force de rames pousse sa barque contre le courant 
 , si par hasard ses bras se relâchent ,
 l'esquif saisi par le courant l'entraîne à la dérive "
Virgile     les Géorgiques ( 396)
"Laurent Pernot collecte des images qu'il marie par superposition de films argentiques les fragments photographiques sont progressivement diffus jusqu'à devenir fumée grâce à un miroir au à l'arrière plan , chaque élément apparaît comme en suspension dans un vide d'air ou d'eau Plus que des photographies , il s'agit d'un feuilletage fragmenté de la vision "
( notes biographiques )

Et cette impression est doublée par le fait de les re photographier en détournant en encore plus son propos
Un véritable " REVE"  où l'imagination n'a plus de frontière 


vendredi 20 février 2015

REVE OU REALITE

La vie en miroir 
"Images , rêves , fer ,chevaux ... armes , une paroi gravée de signes , explosions de couleurs ,feu lances incendies , visions du jugement dernier , combats chutes sans fin , corps nus et protégés surfaces en mouvement corps projetés ...." 

Le Prince de Hombourg arrive à Toulon- Liberté avec sa grande machinerie d'Avignon et sur cette scène tout un déploiement immense
 (bien placée mais trop près pour en admirer la forte amplitude )
"Toute la pièce est une énigme ...ou peut - être un songe qui commence par un somnambulisme et qui finit par un évanouissement ou l'histoire d'une lâcheté et d'un héroïsme 
Ou comment vivre en dormant ...ou rêver sa vie 

L'Electeur  offre en parodie la couronne de Laurier au Prince qui croit rêver 
"Le symbole , est - ce une couronne de laurier sur la tête des poètes et des héros ? "
Devant sa fiancée et sa tante l'annonce de la sentence de mort 
"L'ordre l'obéissance aux règles  , est-ce là la mort? Qu'est-ce que cette pièce tente de nous dire"
Le prince est notre héros , l'avatar de nos songes  
Les personnages en équilibre tombent et meurent et se redressent pour condamner ou être condamnés pour donner la grâce ou la recevoir
(Images internet Avignon )
Et modestement  et pas bien nettes les moments du salut final, le spectacle ,costumes mise en scène musique identiques c'est d'ailleurs l'équipe technique ( machinistes habilleuse et régie) du festival d'Avignon qui était là 
Texte repris selon la "note d'intention " par Giorgio Barbério Coorsetti le metteur en scène 
Photos internet et AA 
Clin d'oeil en filigrane ...



lundi 16 février 2015

ART OU CONSTAT

Sophistication suprême des préparations compliquées pour faire simple !! 

qui rejoint le propos de "Sophistication"( dernier billet du 13 février )
Besoin vital de se nourrir , mais il faut produire et consommer ...
Tout cela devient un art selon le regard qui parcourt l'Exposition que propose le MUCEM 
Art ou Constat 
PRODUIRE - MANGER - CONSOMMER 
Titre proposé avec malice et parfois  désagréablement provocateur 
Même le choix des arrangements de bouteilles et de boites aux couleurs chatoyantes ( toutes sucrées ) qui sont présentées   par le Brésilien Eduardo Srur  en rentrant dans l'exposition  comme  dans une galerie marchande, est déjà significatif


Le M U C E M  avec FOOD  propose  une rencontre de Plasticiens avec les collections du Musée sur ce thème très en vogue ces temps ci sur tous les supports médiatiques comme autant de saturations ou de limitations et de pauvreté , d'inégalité  comme ce grand tapis rapiécé et juste quelques graines pour envisager de nourrir une population  
mais Yannis Kounellis parle aussi de nourriture pour l'esprit ainsi que Chen Zhen et
la philosophie traditionnelle chinoise  , cette oeuvre suggère la nécessité de choisir entre les nourritures terrestres et intellectuelles ,  le livre carbonisé  est  une régénérescence d'espoir entre l'homme et la terre nourricière 

Penser .. mais il faut produire et cultiver ,  Barthélémy Toguo agriculteur au Cameroun met en évidence la force et les tensions par des tendeurs qui s'entrecroisent devant les machines rudimentaires agricoles ( collection du musée ) dessin éphémère de l'auteur

Plus vrai que nature "Envies"de Vivianne Van Singer  associées à une dimension symbolique ou encore ce désir des femmes enceintes  qui reste en tâches sur l'enfant 
J'ai aimé les épouvantails  qui laissent  plusieurs significations courir
 en  imagination (Gianni Motti)
Epouvantails déguisés en homme , spéculateurs financiers , spectre effrayant de la finance pour contrôler l'économie réelle ( notes sur le cartouche)

Piétinement  devant les vitrines ... est -ce le MUCEM? la pluie? ou un certain intérêt devant les oeuvres ludiques qui font  s'agglutiner la foule ?   mystère !!




 





Faute de saisir les divers aspects des spectateurs ou  entendre les mots échangés ...
 les pieds sont parlants aussi 
Le spectacle est souvent dans la salle 


Fontaine aux noix de coco de Marcello Maloberti dans l'imaginaire urbain 

Des images photographiques grands formats couleur  de Raghubir Singh qui  a travaillé en Inde  pendant toute sa carrière , en 1970  est ici une étude sur les gestes de toute beauté  et d'élégance par le partage et l'offrande 
Toute une série de calebasses ,sonnettes de table  pichets et santons  les plus cocasses 
que chacun détaille et agrandit à loisir perdant le sens parfois du fil du propos

Toute une installation  de tasses avec traces de café devant des écrans de TV de Nari Ward d'origine jamaïcaine  affirme une posture critique de rituels et ouvre la réflexion sur les questions d'identité , de société 
Et encore d'autres présentations jusqu'au grand pan de mur dessiné par Dan Perjovschi  traduisant l'absence de liberté de paroles et de pensée pendant la dictature de Caeusescu
Quelques pas encore tout étourdie et perdant un peu le sens de ce "FOOD" en grande évasion 

Le soleil est revenu pour  un sourire à la Major et au MUCEM  magnifiés
 par la lumière du couchant




Un de mes blogs favoris "LUNETTES ROUGES" donne par sa qualité et son esprit critique un très bel article de cette exposition comme de chaque compte rendu d'ailleurs 
http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/

vendredi 13 février 2015

SOPHISTICATION

Il est des architectures qui confondent l'oeil , 
qui évadent la pensée quand l'image rencontre une impression déjà vue

Il est des perspectives infinies que l'on croit de hasard et ravissent l'instant de passage

Il est des compositions en felouque sur le Nil à déguster sans tarder

 Et des sculptures originales
Il est des riens qui ne reste 
Et Marilyn sourit toujours  en ribambelle 
Belle sur les murs

Dégustation- Exposition -Sophistication

mardi 10 février 2015

FAUBOURG ST GERMAIN

Pour rester encore un peu dans ce si " chic " Faubourg St Germain où il fallait " en être" pour côtoyer  ce monde fermé que décrit Proust et dont il se moquait avec finesse et humour , mais qui l'attirait pourtant 
Une promenade le nez en l'air ( glacé ) en Décembre dernier
 vers le quai des Grands Augustins
Ce petit village qu'il faut apprivoiser Entre le Boulevard St Germain bruyant et animé et les quai brumeux des bouquinistes , il est une rue de village , calme , allant sa vie du matin où chaque porte a une histoire :la rue des Grands Augustins 
 En passant par les quais ,
 Bonjour à l'Institut   et le quai Malaquais , souvenir d'un appartement aux vitraux ,  au premier Léo Lagrange habitait là avec sa femme disparue en 1992  et suis venue avec Serge  son fils, et Edmée   Amis chers qui m'ont fait redécouvrir la peinture et surtout la photographie ils étaient tous deux professeurs d'art plastique pour Serge et Photographie pour Edmée)

 Un oeil sur la passerelle aux milliers de cadenas
Avec toujours autant d'attractions touristiques rutilant dans le soleil ... mais  pas ce jour là
Admirer la fresque du passage  Quai Conti , " les guêtres trainant"

Pas trouver  plus d'histoire sur cette inscription  que personne ne regarde d'ailleurs  , pour arriver à l'angle de la rue des Grands Augustins et le fameux restaurant
 Lapérouse ,( historique sur Google) Cette devanture décorée me fascinait  , c'est toujours fort de retrouver ses souvenirs 

Ancien Hôtel particulier à la fin du règne de Louis XIV appartenant  au comte de Bruille -Vert
grand maitre des eaux et forêts ( le bien nommé!!!) 
racheté par un limonadier  du roi en 1766 ce lieu prospère face à un grand- marché, doté de petits salons discrets afin que chacun puisse y faire ses comptes en sécurité. avec la meilleure cuisine aux  mets raffinés
En  1850 Jules Lapérouse en fait un des restaurants le plus prisé de Paris et le reste encore 

Et là commence mon périple dans la rue de des Grands Augustins 
Hôtel d'Hercule démoli reconstruit , là Balzac y situe l'atelier de Frenhofer dans le Chef d'oeuvre inconnu 
Juste en suivant(  c'était le but de mon escapade à pied )l'atelier de Picasso où il peignit Guernica  ( 1937) qui doit  être transformé ou racheté , ne sais plus 
Bel emplacement il est vrai !


Là aussi Jean - Louis Barrault tient son théâtre (1932)Les surréalistes organisèrent des réunions (1936)Depuis 2002 "Le Grenier "appartient à la chambre des huissiers de justice!!
Au n° 8 Il y a une plaque que j'ai eu du mal à trouver
 Une des plus anciennes de Paris bien conservées 
66 M,50 au dessus de la mer 


En me baissant l'air chercheur un passant me demande si j'ai perdu quelque chose !! 
Oui je cherche une plaque !! heu! heu! je ne sais pas dit- il navré !
!voir la croix sur la photo 
Paris recèle des trésors inconnus 
un peu plus loin une inscription là 


  voilà que l'on saute dans le temps ...
Et je croise la rue Christine transversale 
Plus loin c'est La Bruyère  qui écrit ses caractères 


A chaque pas une histoire dans l'histoire 
Et puis une cour avec un drôle de restaurant aux grenouilles  tout calme comme dans un village
Même les dégradation des sous-bassement
 prennent un air de sculptures abstraites  
Et la rue   s'arrête pour  se jeter dans la rue de St André des Arts pour une autre aventure


Et rêver devant les vitrines de peintures et d'images 
Ce billet est bien long 
 en espérant ne pas vous avoir lassé tout au long de la petite et grande histoire  
 voir une suite sur http://arletteart.blog.lemonde.fr/