lundi 30 juin 2014

ET POURSUIVRE...

Et poursuivre encore les mot et rêver avec " Images -Imagine"
" Je parcours les contrées inexplorées des Muses
que nul pied  ne foule
Je bois aux sources vierges 
J'aime cueillir des fleurs nouvelles 
En tresser pour ma tête une couronne unique 
Dont les Muses jamais , n'ornèrent aucun front "
 Lucrèce
Retrouver: Zéno Bianu - Emily Dickinson -John Keat -Colette Muyard -Théophile Gautier- Paul Eluard
François Cheng -Brigitte Maillard  d'autres encore ...et citant Pascal Quignard:
"J'écris parce que j'ai besoin de dire quelque chose que j'ignore "

http://arletteart.blog.lemonde.fr/

dimanche 29 juin 2014

RECAPITULATIF DE JUIN 2014

JUIN  était en marche à toutes jambes comme 
LA FLEUR QUI MARCHE 
de Fernand Léger ou la marche du temps vers 
UN REEL ENCHANTE
par l'observation du végétal en mouvement, qui n'est que 
LE MIROIR DES APPARENCES 
miroir de tous les dangers
Nicolas de Staël revient à la lumière des origines et
UN RETOUR AU FIGURATIF 
pour se retrouver invariablement en grande
SOLITUDE
La solitude c'est aussi des lectures en gourmandise
DE NUANCES ROUGE- ROSE- ORANGE
Lectures ...c 'est aussi 
FUIR
 dans les mots de Jean -Philippe Toussaint afin de se retrouver 
HORS DU TEMPS 
en images puissantes par les labyrinthes du temps théâtralement présentés en 
JEUX D'OMBRE ET DE LUMIERE
 Du réel à l'imaginaire pour un parcours Méditerranéen avec Mimmo Jodice
parcours qui n'est autre au fond 
QUE LA VIE QUI VA ...
pour chacun de nous avec ses désirs et ses espoirs 
Juillet accomplira-t-il ce voeu?



vendredi 27 juin 2014

LA VIE QUI VA

On devrait attendre et butiner toute une vie durant
 si possible une longue vie et puis très tard écrire dix lignes qui seraient bonnes 
Pour écrire une seule ligne, 
il faut avoir beaucoup vu  des villes et des hommes , des choses et connaître les animaux ,
 sentir comment volent les oiseaux
  et quel mouvement font les petites fleurs en s'ouvrant le matin
repenser  aux chemins inconnus dans des villes inconnues
et des rencontres inattendues 
A des départs que l'on voyait longtemps approcher
A des matins au bord de la mer 
A la mer elle - même 
A des mers A des voyages 
Il ne suffit pas de penser ...
Il faut des souvenirs
Rainer Maria Rilke ( Les carnets de Malte Laurids Brigge)


mardi 24 juin 2014

JEUX D'OMBRE ET DE LUMIERE ( Suite )

Voyage dans le temps entre ombre et lumière  entre ruines et visages 
du réel à l'imaginaire  
MIMMO JODICE 
ce photographe inspiré qui joue sur la matière et la structure de la pierre 
comme avec le passé par des  images floutées 
jeu des illusions en dramaturgie étudiée 
1992 Trittico Ulisse
( tirage argentique sur papier baryté tirage de l'artiste)




 Vestales ( 1992  , 1999)en tirage argentique sur papier baryté tirages de l'artiste
Et jeux d'ombre à partir d'une seule silhouette dans un halo de lumière 
le regard imagine un étrange combat sous des regards inquiétants de part et d'autre 


Mimmo Jodice  règle l'accrochage et  les lumières lui- même avec précision 
  Metteur  en scène de son histoire

Quand le réel devient autre 
Merci l'Artiste

lundi 23 juin 2014

HORS DU TEMPS

"La vision , la ligne du regard et la perception lumineuse "
Pourrait définir ce grand artiste MIMMO JUDICE 
Entre l'instant fugitif et la composition réfléchie
"Il est l'archétype du photographe complet "
C'est à Naples , matrice de son art qu'il poursuit ses recherches dans le silence de son laboratoire 
Tout en contraste , la lumière caressant l'histoire des pierres qu'il cultive tout particulièrement dès le début des années 60 - 70  , approche mélancolique , épurée de l'image , que ce soit l'humanité en marge ( hôpitaux , prisons ) Il collabore avec des sociologues d'où cette parfaite sensibilité de ses prises de vues 
Son objectif capte les pourtours  de la méditerranée , les ruines , les grandes cités ,  fragments 
baignés de lumière aux reflets étranges Il crée des images profondément romantiques , intemporelles d'un autre ailleurs ...
et ce qui me touche particulièrement c'est que chacun peut alors y imprimer sa pensée personnelle ( dont ces notes cueillies par ci par là qui correspondent à mon ressenti )
Comme cette photographie telle un théâtre et dont les ombres en fresques  sont presque des spectateurs attendant l'ouverture  du spectacle

ou encore un trou noir devient silhouette furtive , dans les ruines la lumière ne peut combler les vides, elle ajoute simplement quelque chose 
Mimmo Jodice"
 ne cesse d'interroger à travers les vestiges du temps , un passé auquel il tente de redonner vie dans un parcours vibrant d'émotion "
Une interprétation qui laisse libre cours au rêve et à l'imagination
 Mimmo Jodice ne fait pas qu'archiver , il propose un voyage métaphysique à travers ce qui reste des civilisations 
Professeur à l'Académie des Beaux Arts de Naples , il lutte pour que la photographie( dès les années 60) ait le droit d'être considérée comme un art 
Invité à Toulon dans le cadre de Photomed 2014 
Page de garde d'un recueil -papier plus complet   AA
A suivre sur d'autres images 

vendredi 20 juin 2014

FUIR...

"Je percevais le monde comme si j'étais en décalage horaire permanent avec une légère distorsion 
dans l'ordre du réel , un écart, une entorse une minuscule  inadéquation fondamentale entre le monde familier qu'on a sous les yeux
 et la façon lointaine , vaporeuse et distanciée, dont on le perçoit"

C'est le style " Toussaint " Frémissant , glacé distingué; écorché , décalé,au charme d'autant plus douloureux qu'il s'infiltre au milieu de pages d'une beauté aux nuances subtiles 
  Lecture inspirante ...Dessin de Silver -
  Photo dans la rue l'autre jour ... en suspension!!







































lundi 16 juin 2014

NUANCES DE ROUGE -ROSE - ORANGE

Juin au jardin d'été  en camaïeu ,rouge- rose- orangé
 Tout commence par les fières et luisantes fraises préparées pour un dessert gourmand  en attendant de plonger  dans la bassine à confitures 

Rouge en transparence le sirop dans le verre

Orangées les fleurs du vieux rosier parfumé au fond du jardin  vite effeuillées par le vent mauvais 



Echappée de sa ruchette acidulée  la jeune abeille vient se blottir enivrée par les parfums de la rose poudrée

Près de l'arbre coupé les coquelicots en hommage navré 
La tonnelle en majesté sur les dernières cerises  abandonnées aux oiseaux 
Boutons pour boutonnières en prochaines civilités 
Mais une esquisse à garder avant que la pluie ne vienne tout emporter

Sous la lumière rouge de la lampe  d'un soir de presque été
Ce fut un jour en harmonie de rouge - rose - orangé

vendredi 13 juin 2014

SOLITUDE

Mécontent de tout et mécontent de moi-même 
Je voudrais bien me racheter et m'enorgueillir un peu 
dans le silence et la solitude de la nuit 
Baudelaire 

mardi 10 juin 2014

RETOUR AU FIGURATIF DANS LA LUMIERE

"La figure à nu" 
Pour le centenaire de la naissance de Nicolas de Staël , plusieurs lieux d'expositions mettent en évidence le parcours lumineux de ce Prince des lignes et des formes 

"Et finir sans finir  , tout est là 
Un tableau inachevé est riche de potenciel , le geste de peindre est fragile , fragile comme l'amour "
...J'ai besoin de vous ... j'ai tant parcouru les nuages et me sens perdu dans les nues 
Entre la forme absolue et l'informe absolu , ce qui touche souvent c'est qu'il y a un équilibre que seule la masse perçoit dans son volume (à J Dubourg 



Nu couché bleu 1955 (114X162)

l
Peindre l'espace comme un mur , pourtant les oiseaux y volent et se bercent en un dernier concert 
Il ne savait pas  que ce grand tableau au piano rouge serait son dernier tableau  inachevé dans sa fureur de peindre

Immense majestueux , cliché imprévu  subit , instinctif car le voir ou revoir dans son immensité seul dans la lumière éblouissante est un choc visuel , émotionnel   Il fût retrouvé quelques mois plus tard roulé au fond de son atelier d'Antibes 
  
(défense - photo toujours en vigueur )
Evidemment  parfois c'est trop d'esquisse sans être esquisse , Il faut savoir finir sans finir vraiment et ce n'est pas facile

Vue d'Antibes '1955)  retour au figuratif Mais c'est avec "Le Parc des Princes " 1952 que s'amorce 
"la figure"


Gêné par la multiplicité d'un objet ou d'un nu Nicolas de Staël  cherche à peindre des formes simples et fortes depuis 1942  jusqu'à former des masses colorées dans l'espace Voyageur entre plusieurs mondes 
"Ma vie sera un continuel voyage sur une mer incertaine " disait-il
Ses amis ,son éducation ,ses maîtres, ses amours  en auraient  fait  écrivain  un poète ou un musicien  . il choisit de s'exprimer par la peinture Quand il expose la première fois en 1944 avec Kandinsky , on voit passer Picasso Braque  Bazaine 
Pourtant Staël ne suis que le chemin de Staël ...à distance des foules
Dans le boulversement de la lumière  quand il revient dans son atelier en 1954 à Antibes sur les remparts  son amitié flamboyante avec le poète René Char   et une correspondance  en témoigne 


Mais Il ne sortira pas indemne de ses questionnements
Voir cet hommage de la main de son ami 
après que le 16 Mars 1955   il s'élance rejoindre les étoiles 

"Elle est retrouvée quoi ? 
l'Eternité 
C'est la mer allée avec le soleil "













"Il nous a dotés , nous, de l'inespéré qui ne doit rien à l'espoir"
René Char
Mars 1955





Quant aux esquisses et dessins du musée ... peut-être  à suivre 
Notes glanées  et ressenties CA de juin  , correspondances avec René Char et diverses lectures dont
Le Prince Foudroyé (Laurent Greilsamer) pour en savoir plus
Musée Picasso Antibes jusqu'au 7 septembre 2014















































samedi 7 juin 2014

LE MIROIR DES APPARENCES

Parce que cet oiseau a chanté ce matin ...  comme un signe en attente , 
cachée par les feuillages, la tourterelle vient  seulement chercher une graine 
Parce que  ce que l'on voit n'est pas ce que l'on  perçoit vraiment 
que l'image est toute autre , écran de notre cinéma  intérieur

Que ceci n'est pas cela 
Que tomber c'est peut- être se sauver...
Tout est apparence 
L'ILE DU DEDANS
" Où nous n'allons pas , l'infini régresse 
On partage les souffles dans la maison du corps 
On tend l'oreille pour prêter parole 
Qu'il vienne enfin , le sentier étroit 
du jamais foulé
Quel est ce lieu où la naissance du monde 
écoute à l'intérieur de nous 
Où se forme cette lumière , qui ne fait plus semblant d'être"
ZENO BIANU 
Infiniment  proche (L'arbalète Gallimard)
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