samedi 29 mars 2014

LA TETE DANS LES NUAGES

Giambattista TIEPOLO 
"Le Très Haut"  sur les horizons  colorés avec son escadrille d'anges joufflus , de cavalcades de chevaux 


de dieux et muses  allongés sur des nuages moelleux dans les ciels tournants les plus vastes d'Europe 
Il emporte la finitude de Venise dans les airs par rafales à coups de cyclones d'azur 
Phénomène brillant et éphémère de la Venise insouciante du XVIII ème siècle 
Fresques où voyagent les dernières lueurs du Rococo
Tourbillons de soies et de masques décadents
 Comme Véronèse , Tiepolo peuple ses fresques de déesses sensuelles aux rondeurs qui annoncent Boucher et Watteau 
Il s'attarde avec délice dans l'absence de contrôle  l'action semble suspendue, les personnages débordent du cadre  en trompe- l'oeil

Sa renommée se propage à travers l'Europe des Lumières 
avec grâce et élégance  il peint joyeusement avec facilité
et se joue de la lumière 
Sa dernière réalisation sera pour l'ESPAGNE de Charles III 
mais dépassé par ses plafonds tournants et son style , il termine péniblement  avec ses deux fils en cinq ans  le plafond de la salle du trône et meurt sans vouloir revoir Venise  en 1770
C' est au Musée Jacquemart -André que se trouve la seule fresque entièrement restaurée (1998)  de Tiepolo ( en haut de l'escalier) achetée par les André au siècle dernier  elle se trouvait dans   la villa Cantarini dans la campagne vénitienne   qui justement représentait la visite de Charles III en 1574  à Frédérigo Cantarini  ( le banquier des Valois) 
 et la même année une exposition  au Petit Palais  1998

Tout ceci revenu en mémoire et notes retrouvées complétées  par l'exposé  brillant et musical
 de François Martin ce Jeudi 

jeudi 27 mars 2014

MARS EN GIBOULEE PRINTANIERE (Récapitulatif)

Tout commence par 
UN PETIT AIR DE CAMPAGNE
Les saisons tournent , la vie roule sans fin 
BOULE TOURNE LA BOULE 
de cristal où rien n'apparait , où tout y est ,il suffit d'un 
INTERLUDE 
ludique pour danser , descendre et monter l'escalier, comme le jeune fille de Miro , courir les terres arides de 
L'ERMITE  ANTOINE 
subir les mille tentations -tentatrices  ou voler , planer dans 
LE TEMPS SUSPENDU 
avec les peintures silencieuses et énigmatiques de Djamel Tatah , remonter le temps aussi vite que la boule qui tourne dans la lumière de la Renaissance et rencontrer 
LE VENITIEN OUBLIE
d'une curieuse modernité d'expression coquine sans concession , plonger les yeux fermés au coeur du royaume 
DES MAGICIENNES  ENCHANTERESSES 
et des lamentations déchirantes des amantes délaissées , rugissant de vengeance implacable et puis
PRINTEMPS 
jour magique qui fait sourire les fleurs et s'envoler 
L'OISEAU BLEU
qui rappelle que les promesses seront tenues par le dernier
ENCHANTEUR DU MONDE
soleil et tragédie de la vie qu'est 
LE THEATRE DE TOUTES LES LIBERTES

mardi 25 mars 2014

LE THEÂTRE DE TOUTES LES LIBERTES

C'est le printemps inventif , créatif  et redécouvrir Racine avec Britannicus et la cruauté intemporelle  des rapports humains
Le théâtre Liberté à Toulon a invité en résidence pendant 3 semaines la compagnie de Xavier Marchand 
"Lanicolacheur "crée en 1987
Entendre une phrase et la finir dans sa tête comme une coulée impérieuse , gravée des souvenirs scolaires
Textes brillants qui se déploient , lents et muets , comme des  papillons qui volètent autour de la mémoire  
Jubilation ce jour là 
Britannicus  suivi de Bérénice  "en miroir "
mais je n'ai pu y assister en grande déception  ou cela aurait peut-être était trop  ...donc 
, Britannicus en majesté 

-"Une injuste frayeur vous alarme peut-être "
( Albine à Agrippine)
...
Mon coeur même en conçoit un malheureux augure 
L'ingrat , d'un faux respect colorant son injure "   (Agrippine  en parlant de Néron )
...ou encore 
Combien tout ce qu'on dit est loin de ce qu'on pense 
Que la bouche et le coeur sont peu d'intelligence   (Junie à Britannicus )

Dernière réplique de Burrhus à Agrippine 
"Plût aux dieux que ce fut le dernier de ses crimes  "
 
Décor sobre  , interprétation  brillante   et un Néron des plus étonnant
Au fil du temps les situations et les rapports humains ne varient pas 
Chacun s'y retrouve 
AA
(Images des scènes Web,  photos AA  fin de spectacle  ,  notes interprétées sur livret et presse )
 


samedi 22 mars 2014

LE DERNIER ENCHANTEUR

LE DERNIER ENCHANTEUR DU MONDE 
Avec un tel titre tout parait déjà plus beau 
Lumineux le dernier Printemps de Pierre Bonnard 
Bonnard le Japonnard  disait ses amis Nabis 
Celui qui courrait après la lumière,
  Bon dessinateur, Fasciné par les silhouettes en contre jour  et les cadrages illusoires et imprévus
C'est la lumière qui dillue les formes qui le passionnera toute sa vie
Cet atelier aux mimosas   une de ses dernières toile est, ce qu'il dira non pas un aboutissement mais un pas vers sa recherche 
Marthe l'Aimée ,tant et tant de fois représentée dans sa baignoire
  magnifiée  statufiée
Elle ne vieillit pas et pendant trente ans  reste la même 
Miracle de l'Amour



Presque momifiée comme une idole  dans sa salle de bain
disparue cinq ans avant lui est toujours présente juste là dans le coin gauche de cet atelier du Cannet , juste esquissée 
Des nus à la toilette , saturés de lumière 
147 nus sur 384 tableaux  le quart de sa production!!! 
Muse idéale aux yeux de l'artiste 
 
Scènes intimistes  de la vie simple  mais support de son étude , microcosme du temps présent 
Etude du cadrage insolite et des rapports des formes géométriques
( un peu comme nos peintres contemporains qui par séries que l'on croit toujours les mêmes et qui sont une poursuite sans fin d'une idée )
Nous sommes dans le tableau  , il nous colle dans l'image et nous implique , comme un temps d'arrêt 
Un peu comme Proust dont il parle souvent  et Mallarmé qui dit " ...Coulée de couleurs où fleurit la beauté "
Mais il pointe une certaine solitude ,de tristesse   de nostalgie entre le visible et l'invisible
et son dernier amandier en brume évanescente fleuri , inachevé et déjà disparu (1947 )

Notes partielles  prises et improvisées avec mon ressenti   lors de la conférence toujours prenante de Christian Loubet  salle Mozart à Toulon ce dernier Jeudi  AA

jeudi 20 mars 2014

PRINTEMPS

Avec cet oiseau Bleu du Sirmough
 Le printemps frappe à la porte de nos coeurs
 et la réinitialisation de mon blog du Monde
http://arletteart.blog.lemonde.fr/

 

mardi 18 mars 2014

MAGICIENNES - ENCHANTERESSES

Alcina   Amida  Melissa  Morgana 
ces noms chuchotés sont déjà une lamentation  , une incantation dans le monde
 des magiciennes sorcières enchanteresses 
Reflets de nos peurs et de nos craintes 
Quand une jeune femme amoureuse trahie par son amant décide de se venger en transformant l'infidèle en rochers ou bêtes sauvages
Histoire banale et éternelle d'une simplicité ancestrale 
Décor sobre où la lune ou autre astre changeant s'irradie selon les mouvements du coeur  table et fleurs
 tache de couleur rouge - passion  et tout s'estompe et devient sombre à la fin

AIRS et SORTILEGES  
airs d'Opéra de Georg  Friedrich HAENDEL 
Six airs  Trois récitatifs  et la voix pure frissonnante et modulée de Raquel Camarinha( au palmarès édifiant)
L'oeil attiré par les musiciens  dirigés par Claire Bodin au clavecin  et ce bel instrument un peu encombrant le Théorbe , violons et Hautbois 
Une fois encore une belle prestation  mise en espace par Philippe Berling  au Théâtre Liberté
l'infidèle "il crudel"  transformé en ... rhinocéros  des plus imprévus( voir les manipulateurs très applaudis )

Images peu fiables mais traces pour mémoire  seulement ,de cette représentation  ce Dimanche
et musique qui rend plus heureux 


samedi 15 mars 2014

LE VENITIEN OUBLIE

Une main  posé sur des clés en relief surgissant d'un grand manteau
des pierres scintillantes incrustées sur une tiare ou sur un vêtement somptueux 
Visages grimaçants très réalistement peints 
Ou Merveille!!  des beautés diaphanes aux regards malicieux
Cela pourrait-être une exposition d'un jeune artiste doué du XXIème siècle , s'inspirant du passé  avec une pointe de romantisme clin d'oeil vers les Préraphaélites
Rien de tout cela ! 

Richesse des détails et des expressions d'un réalisme 
confondants 


 Nous sommes au XVème siècle à Venise   puis dans cette région isolée des Marches
















On retrouve des retables  dont la profusion à cette époque très religieuse car  l'espérance de vie étant de 40 ans il fallait assurer par des prières le salut de son âme et lever son regard vers des scènes édifiantes 
 Retables démembrés dont chaque tableau s'évade vers le Canada la Californie  l'Angleterre ( qui en possède le plus )  Berlin  et l'Italie
Le Louvre en possède 2 (tableaux)
VOICI 

CARLO CRIVELLI
    ( il manque l'accent chantant )    pour rendre tout le charme de cette présentation  à la Dante Alighieri  du conférencier membre de l'Académie du Var Jean -Pierre Malaspina
 Petit Coup de Coeur - Clin d'oeil    ce jeudi  et découverte de cet oublié du Quattrocento  
bien sûr se référer à un dossier plus complet   


J'oubliais ,l'étonnante décoration exubérante   de fruits et légumes!! en particulier un incongru concombre que l'on retrouve comme une signature ...dont le mystère est encore complet

(photos  internet)

mercredi 12 mars 2014

LE TEMPS SUSPENDU

Ils sont là , impassibles Ils nous regardent
 comme enfermés dans de grands tableaux aux teintes neutres et froides
Tant de présence par la multiplication qui, au lieu d'envahir l'espace en fait une absence 
Absence de vie  Arrêt sur image , 
Le Temps Suspendu 

Djamel Tatah  ne raconte rien  , raconte tout  pas de message , son interprétation n'est pas la nôtre
Mystère déroutant
Selon la Conférencière -Guide de cette visite, l'artiste croise et observe dans la rue les gens , les scènes de la vie qui va , chez lui, il recompose avec des amis les personnages en situation , les photographie et son travail commence alors .Ceci expliquant Cela 
Mais le spectateur lui, voit autre chose 

En chacun vrille une autre idée , une autre émotion  physique de malaise
 Etres invisibles aux yeux des autres
exister toujours, mais hors - champ
Cette attention intense force le regard qui cherche un dialogue sans l'imposer 
"Aller à l'essentiel " comme le disait Matisse  et laisser monter la respiration du silence

Jamais un sourire , les yeux se détournent  ou se ferment 
Visages et postures antiques comme saisis brusquement dans une intimité d'une histoire inachevée
NE PENSE PLUS LAISSE MOI HABITER TON SILENCE

Qu'avons nous fait du monde?  et de nous - mêmes

46 tableaux  de Djamel Tatah  Fondation Maeght ce Samedi 
Ceci n'est pas un communiqué de presse   simplement un ressenti   qui ne laisse pas indifférent 
Notes personnelles AA  Un album complet de 10 planches sur papier est également prêt

mardi 11 mars 2014

INTERLUDE

La  répétition comme moyen d'expression
abstraite de l'homme
du mouvement 
ou de l'absence

Jeune fille s'évadant de Joan Miro   (1968  Bronze peint  Fondation Maeght)
Prélude à une autre forme d'absence,
  ce Samedi
A suivre  ...Si  la jeune fille n'est pas vraiment partie!!!!

vendredi 7 mars 2014

L'ERMITE ANTOINE

Tout commence quand Antoine l'ermite se retire dans sa grotte sur les bords de la mer rouge et doit supporter les mille et une tentations du malin dont l'histoire et les peintres ont su en reproduire les aspects les plus effrayants ,
Jérôme Bosch en particulier  et Dali plus proche de nous
Antoine meurt à 105 ans !  en 356    reconnu de tous  , par son endurance et sa piété  
 
Bien après vers l'an 1000 de retour d'un pèlerinage en Terre Sainte Le Baron Jocelyn de Valloire du Dauphiné ,  sur une promesse faite à son père ramène d'Egypte les restes d'Antoine
Des moines Bénédictins de Mon Majour veillent sur les reliques et une église est construite , les malades affluent en espérance  à la vénération des fidèles   En ce début du  Moyen Age la foi est vive , teintée de superstition , Car une terrible maladie frappe le peuple , "Le mal des ardents " causé par l'ergot de seigle qui provoque des abcès purulents et par la suite la gangrène , plongés dans les fontaines glacées les malades meurent  ( voir encore une) 
et l'intervention divine fait le reste !
Seulement des moines hospitaliers soignent et connaissent l'origine du mal en supprimant la consommation du seigle , des chirurgiens savent opérer les membres atteints et confectionnent des pilons et des béquilles
Les amputations sauvent des vies  Le gros bourg devient lieu de soins et de pèlerinage dont St Antoine en est le Grand Saint Une abbaye  des couvents  des cloîtres fleurissent dans ce coin  perdu du Dauphiné en Isère 
Mais à partir du XIV èmè siècle c'est le début du déclin  , les guerres de religions apportent leurs lots de désolations , la révolution  le parvis où  les statues  sont décapitées 
En 1802  L'église Abbatiale devient Paroissiale en 1840  Prosper Mérimée   classe le lieu en monument Historique
Hors saison  où concerts , médiévales etc... animent ce beau village , il est émouvant de déambuler en solitaire entre ses murs chargés d'histoire et d'emprunter le parcours des démembrés qui allaient directement de l'hôpital à l' Eglise prier St Antoine
Note prises par ci par là , quant aux images une série chaque fois !! d'un détail oublié et cela depuis de nombreuses années en invitant des amis qui ne connaissaient pas 
 SAINT-ANTOINE L'ABBAYE
(En Aôut tous les dimanche après- midi un concert d'orgues des plus relevé  )