samedi 30 novembre 2013

NOVEMBRE RECAPITULATIF

Novembre en regard se place sous le signe de la Lumière et du Temps 
sans le vouloir tout s'est organisé ,déjà par 
LES NUAGES DE NOVEMBRE 
de  Zao Wou Ki dans la lumière de Philippe  Jaccottet  
LES  TISSEURS  DE  LUMIERE
prennent le relai par cette diffusion irradiante du Gémail et se poursuivent
TOUT EN DENTELLES 
de  béton entre ciel et mer au MuCEM alors partir 
LE TEMPS D'UNE ABSENCE 
à la recherche de cette résille d'or au Louvre du même architecte bâtisseur ,arrêtée par les compositions d'un maître des  lignes et des formes de ses
TABLEAUX SILENCIEUX 
Serge Poliakoff  le temps d'une pause , jusqu'au Louvre et ses merveilles et
 D'UN  INTERMEDE  EN  PARTAGE
avec un Hannibal intrépide mais vieillissant remontant le temps
l'ARTISTE 
en Poésie ou autre manifestation, éclate le temps d'une inspiration fulgurante et imprévue
 LE TEMPS SUSPENDU 
se fixe en cette fin d'automne sur des clefs qui ne remontent rien pour 
des pendules arrêtées



vendredi 29 novembre 2013

TEMPS SUSPENDU ...

Pendules arrêtées au fil du temps
dans la pénombre, oubliées
Temps suspendu 
clefs sans serrures en errance 
                     VIDE 
de toutes actions 
 Le temps prend son temps 
Il a le temps de remonter le temps

Lire , pour se retrouver et avoir le temps ...
 Poèmes en ribambelles qui" parlent à l'âme "dit une amie 

Colette Muyard reste au chevet la préférée

"Le vide frappe à la porte

Un rêve perdu s'essouffle
dans les éboulis du temps

Où,es -tu toi qui m 'offrais 
l'amour en perle de lune 
des lucioles en colliers 
et l'espoir en fleur de sable"

extraits de "sourires de brumes "(2006)
(Phot AA et dessin le Monde )


mardi 26 novembre 2013

L'ARTISTE

Il peint en ses mélancouleurs
des tempêtes d'enfance
des clairières de larmes
jaillies entre saisons 


de mémoire et d'oubli

Il écrit sur les pages de vent
Lunaire funambule d'air
il déambule

Il tangue sur la solitude
loin des foules emmitouflées
d'indifférence

Extraits d'un poème de Colette Muyard  "SOLI TERRE" de son recueil Mélancolère (2010)

lundi 25 novembre 2013

INTERMEDE EN PARTAGE

Carthage brûle , 
Les fumées masquent le désarroi des femmes dont les bébés sont immolés au dieu Malock
Les vestales vont se jeter dans les flammes

Hannibal vieillissant se tord de douleur titube ,vitupère 
Les mercenaires sautent et surgissent de toutes parts

Un roi d'opérette en bicorne triomphant expose sa stratégie !
Les toges et les bottes militaires les costumes trois pièces rayés et les capotes se côtoient
les décors en carton -pâte de Rome ou du désert Africain  montent et descendent  comme au temps des premiers théâtres

Douze acteurs bondissants se retrouvent presque sur nos genoux !!!
Car la scène du théâtre Liberté est  agrandie pour l'occasion  , mon tranquille 4ème rang côté travée se retrouve en première position en grand danger près du marchepied  recevant au passage les claques des longs manteaux de cuir ou autres écharpes

Aussi quand les applaudissements au final saluent les artistes , nous nous applaudissons de nous en sortir sans bosses !!! (et pas question de prendre des photos ainsi placée!!)
Mise en scène décalée Bernard SOBEL adapte l'auteur Allemand du XIX ème siècle
 Christian Dietrich GRABBE" pour se pencher sur le destin tragique d'une figure majeure de l'Antiquité:
HANNIBAL le général Carthaginois en guerre contre Rome , interprété par Jacques Bonnafé , défie le sens de l'histoire et prépare sa sortie dans une succession de scènes hallucinantes "( notes relevées par  Delphine Michelangéli)

vendredi 22 novembre 2013

LIGNES FORMES COULEURS ETC...

L'oeil  encore enchanté par la composition des tableaux de Poliakoff

L'attention se porte vers le moindre détail  
  ciels , situations insolites de la rue

Quand un assemblage devient évident et beau
Plaisirs captés entre un parapluie vacillant sur pavés mouillés
  appareil photo instable

Pour des angles de points de vues improbables


Voulant relié le fil du travail tout en dentelles  de Rudy Ricciotti du MuCEM  et cette fameuse voile d'or qui couvre la salle des Arts de l'Islam au Louvre 
L'exposition étant terminée la seule façon d'apercevoir 
un bout de cette autre résille étant de grimper jusqu'à la Joconde 
-"Coucou la Belle" 
au loin  submergée par ses admirateurs la mitraillant

 Par une fenêtre de la salle  en dérangeant des touristes épuisés sur une banquette 
... ne voir qu'un bout de pas grand chose 
sans soleil   cela reste tristement jaune pâle
Mais amusement certain de croiser tant d'amateurs d'art 
Enfin  presque 
Seuls des groupes d'enfants attentifs
 crayon et carnet en main , écouteurs sur les oreilles 
sont crédibles


La voile tissée  de verre , d'or et d'argent flottant sur la cour Visconti comme un tapis volant
 entre ciel et terre  sur les salles creusées dans la cour
Heureusement qu'un journal  d'Art propose une meilleure vue d'en bas 
Cela fait penser au travail des abeilles construisant leurs cellules de cire gaufrée




mardi 19 novembre 2013

LE TEMPS DU SILENCE D'UN TABLEAU

Un tableau silencieux?
Laisser le regard le parcourir en harmonie de couleurs et de formes

Ressentir le parfait équilibre de la composition 
Un paysage? 
Même pas et ne rien chercher à définir 
Abstraction d'une image de méditation 
"Quand un tableau est silencieux , c'est qu'il est réussi " 
Murmure SERGE POLIAKOFF 
La rétrospective tout au long du parcours au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris est  un cheminement de séquences d'une inlassable recherche qui explore à l'infini
 la ligne et la surface
le fond et la forme 
la couleur et la lumière 
"Cette apparente unité répétitive
d'un thème unique vient des profondeurs et ne s'épuise pas"

Les formes se répondent de manière musicale 
alors la composition va vers l'infini 
et peut devenir une fresque 
LE TABLEAU EST SILENCIEUX 
C'est Poliakoff lui même qui laisse le spectateur  méditer et parle de ce silence avec simplicité 
Dans une immense salle (Le musée est si spacieux ) cette  présentation avec banquette appropriée!! permet effectivement de s'imprégner du rythme selon ses pensées 
Intense moment
 " le rêve des formes en soi  qui  est le grand  mystère à élucider de l'abstrait "
comme l'a  écrit le critique Pierre Guégen 
Serge Poliakoff disparait en 1969

samedi 16 novembre 2013

LE TEMPS D'UNE ABSENCE...

Le temps d'un petit tour sous d'autres cieux pluvieux
le temps d'un ordinateur défaillant !! et bégayant 

Le temps d'un pâle rayon de soleil sur
les pavés parisiens luisants de cette fine bruine inspirante
et d'une marche détournée pour cause de manifestations 
Le temps d'un autre défilé dans des robes sculptées pour des silhouettes galbées  par Azzédine Alaïa au Palais Galliera  rénovée et ne savoir qu 'admirer
l'architecture ,  les jardins les robes  ou tout simplement la moquette de 
Christian Lacroix


dans le hall .....des toilettes  
Le temps de reprendre le fil des images pour ,d'un saut de puce au Musée d'Art Moderne  en face
et saluer doublement Serge Poliakoff
 A demain














samedi 9 novembre 2013

TOUT EN DENTELLES

Encore vacillante d'une étrange émotion ressentie
en traversant ce rideau de dentelle en béton!!
Rien n'est comparable à cet état d'apesanteur 

Impression de flotter dans la lumière 
Le chemin s'estompe où doit-on poser le pied?
Suspendue dans l'espace , le coeur  s'affole
Le regard ne se fixe nulle part et ne peut s'ancrer

Comme perdue en mer au gré des vagues
Ombres et lumières se disputent l'espace changeant 
dans la brillance des reflets aluminium  


Devant moi des silhouettes avancent aussi désemparées


Tiens des arbres !! seul élément végétal  de ce parcours étonnant 
Tous les documents , images et vidéo  films décrivant ce fameux MUCEM 
ne peuvent rendrent cette curieuse sensation physique 
Ce billet est consacré uniquement  à cette impression de  vibrations 
Une suite s'impose pour en parler plus particulièrement, il est vrai qu'un soleil éclatant
 ce Jeudi  transfigure le lieu




A bientôt

lundi 4 novembre 2013

TISSEURS DE LUMIERE

Dans tout secret traduit se cache un rêve antique , celui de la beauté d'une première aurore 
Conquête de la lumière pour rendre visible l'invisible


Quel challenge !!  
Les maîtres verriers des cathédrales avaient essayé
Pourtant au III ème siècle les historiens parlent  déjà des effets obtenus par une multitudes de verres de couleurs superposés
Bien après au XIX ème l'altération des vitraux anciens ouvre les recherches entre artistes de techniques nouvelles , tel un kaleidoscope  de plusieurs  couches de verres irisés 
C'est en 1934  pour être plus précis selon la lecture d'un ouvrage de   Maurice Tournade
que Roger Malherbe-Navarre exécute  ce genre de vitrail dans une église de Brooklyn 
Une première assez délicate  
 
LE GEMMAIL est né 
 
 
 
Braque  Picasso  Cocteau  Rouault   Chagall  Des artistes novateurs s'en emparent   
"La vérité du gemmail s'impose comme un trait de lumière "
 
Tous ces rayons qui s'entrecroisent et se transforment, comme le philosophe qui,  par le brassage d'une multitude de faits arrive à un concept
Carzou Fille de Carthage
Cristal parfait devenu par la main de l'homme , un foyer qui s'illumine de l'intérieur 
 
BRAQUE  Nature morte au poisson 
 
Et Tant d'autres encore   
La lumière irradie sans frontière  
Exposition vue,  il y a quelques années déjà à Lourdes  ,dont j'ai gardé un fort souvenir  par cette dernière image Maternité par Brika  (détail)  Grand Prix international du Gemmail 
 

vendredi 1 novembre 2013

NUAGES DE NOVEMBRE

Nuages de Novembre,oiseaux sombres par bandes qui trainez
et laissez, après vous aux montagnes un peu
des plumes blanches de vos ventres
longs miroirs, des routes désertes , des fossés 
                 terre de plus en plus visible et grande   
            
Lumière qui ne s'éteint pas la nuit 
mais seulement  qui se couvre d'ombre à peine 
comme se couvrent les troupeaux d'un manteau de sommeil
Philippe  Jaccottet  (A la lumière d'hiver)

Peintures  Zao Wou Ki